Depuis 2010, le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) multiplie les missions sur la Côte d’Ivoire. La dernière en date est celle qu’a conduite la semaine dernière à Abidjan le président du conseil des chefs d’entreprise d’Afrique de l’ouest du MEDEF et président d’Orange Afrique et Moyen orient, Bruno Mettling. La délégation composée de plus de 50 chefs d’entreprise français a échangé avec le patronat ivoirien et proposé aux autorités, notamment les collectivités décentralisées, sa coopération dans la réalisation de nombreux projets de développement dans les secteurs financier et des transports, de l’énergie, de l’agriculture, du service urbain, etc.
Situant les enjeux de cette énième offensive du patronat français, le jeudi 27 juin dernier, à l’hotel Ivoire, le chef de la délégation qui était également attendue au Ghana voisin a indiqué qu’il s’agit de faire conserver à la France sa position de leader dans les échanges entre les deux pays, notamment en tant que premier investisseur en Côte d’Ivoire. La Chine a ravi à la France sa place de premier partenaire économique du pays et des investisseurs de nombreux pays du monde frappent à la porte, notamment les Américains dont une importante délégation séjourne actuellement en Côte d’Ivoire dans le cadre de la mise en œuvre du Millenuium challenge corporation (MCC) account Côte d’Ivoire. La présentation des projets prioritaires du gouvernement ivoirien à la délégation du Conseil consultatif présidentiel américain sur la Façon de faire des affaires en Afrique, ce mardi 3 juillet, à la Primature, explique un communiqué de l’ambassade des Etats Unis en Côte d’Ivoire, sera suivie d’une annonce sur la future collaboration commerciale entre les deux pays.
« La compétition est rude pour les entreprises françaises »
La concurrence est rude donc et les Français ne tiennent pas à lâcher si facilement leur pré-carré. D’où les nombreuses visites du MEDEF en Côte d’Ivoire. « C’est vrai que la dynamique des relations économiques entre la Côte d’Ivoire et la France se renforce, comme en témoignent les importations et les exportations en forte hausse. Mais la compétition est forte, elle est rude pour les entreprises françaises. Ce qui est normal et souhaitable pour la Côte d’Ivoire », a reconnu Bruno Mettling. Le temps où un pays pouvait s’arroger des monopoles dans un pays, soutient le chef de la délégation du MEDEF international, est derrière nous et très clairement la compétition est bonne puisqu’elle permet aux autorités ivoiriennes et à la population d’avoir des choix, entre différentes offres, pour faire courir la meilleure offre et ainsi assurer le développement le plus performant possible. « La concurrence à laquelle les entreprises françaises font front est salutaire, nous l’assumons complètement », a-t-il insisté.
Les échanges commerciaux en hausse pourtant
Bruno Mettling a relevé avec fierté que dans ce contexte plus que jamais concurrentiel, le développement l’exportation des entreprises françaises en Côte d’Ivoire est en croissance ; de la même façon que la part des importations et des exportations est en croissance. Ce qui est bon à prendre, à son sens, même si la France est désormais deuxième partenaire de la Côte d’Ivoire, après la Chine quand la Côte d’Ivoire est troisième partenaire de la France en Afrique subsaharienne. En 2016, les exportations françaises ont été estimées à un milliard d’euros, dont 11% étaient de la Côte d’Ivoire. Les importations ont été de 800 millions d’euros, dont 5% de la Côte d’Ivoire.
Au nombre de 700, les entreprises françaises représentent 30% du PIB ivoirien, contribuent à 50% recettes fiscales et emploient plus de 4000 personnes. Parmi celles qui sont en prospection, souligne Bruno Mettling, il y a des les grandes entreprises mais aussi des start-up, des entreprises de la nouvelle économie, qui font de l’Afrique et de la Côte d’Ivoire en particulier, un terrain de développement. « Les enjeux du développement de la Côte d’Ivoire, c’est la capacité à investir non seulement sur Abidjan et ses environs mais aussi à l’intérieur, dans les régions du pays », a déclaré le chef d’entreprise français.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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