La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) organise du mardi 17 au jeudi 19 juillet 2018, à travers le Centre d’appui et de développement des entreprises (CADE), une session de formation de ses membres sur le redressement des conditions de facturation de l’électricité. L’objectif, c’est d’aider les entreprises à réduire les dépenses énergétiques grâce à la maitrise de la facturation de l’électricité. L’accent est mis sur le décodage des paramètres clés et leurs impacts sur la facturation au cours de cette formation, la seconde après la session de février 2018 qui a connu un réel engouement.  Ces actions de la CGECI couvrent l’information, la sensibilisation, la formation et l’accompagnement des entreprises sur les thématiques de l’énergie et du développement durable. C’est que les augmentations successives du tarif de l’électricité en Côte d’Ivoire depuis 2016 ont montré la nécessité pour les entreprises de pratiquer l’efficacité énergétique qui passe par la maitrise des coûts de production, tout en contribuant au respect des objectifs du développement durable.  

 A l’ouverture de la formation qui s’est tenue à la Maison de l’entreprise au Plateau, le directeur exécutif de la CGECI, Vaflahi Méité, a indiqué que cette formation rentre dans le cadre du troisième axe d’intervention de la confédération qui consiste à fournir des services à valeur ajoutée à ses adhérents, pour leur permettre de faire le saut qualitatif dans leurs activités. Au-delà de la défense des intérêts des entreprises et des efforts de promotion de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire. « Dans la pratique, on se rend compte qu’une analyse approfondie des factures d’électricité permet non seulement de réduire les coûts en posant des actions idoines pour optimiser la consommation, mais aussi de protéger l’environnement », a expliqué le directeur exécutif qui justifie ainsi l’intérêt porté à la lecture de la facture d’électricité.

Les avantages d’une maitrise de la facturation

Quand elle est bien faite, explique le directeur exécutif de la CGECI, l’entreprise peut savoir si elle a fait le bon choix de puissance souscrite, si elle ne fait pas de dépassement parce que son installation produit trop d’énergie réactive et qu’il faille corriger, si elle ne paie trop par rapport à sa puissance installée, est-ce qu’elle n’a pas de mauvaises pratiques de démarrage de ses lignes de production, etc. « Une bonne analyse de la facture d’électricité permet de corriger tous ces problèmes de mauvaise gestion. Au delà,  cela permet de protéger l’environnement », a souligné Méité Vaflahi, faisant remarquer qu’il est important pour tous d’intégrer la dimension environnementale dans ses activités.

Le formateur Gouré Henri Seye Bi, expert en énergie et développement durable, et président de Exergie Afrique, enseigne que le suivi et contrôle des factures se positionnent comme une activité qui permet aux usagers de payer le juste prix de l’électricité débarrassée des anomalies et des pénalités, tout en tirant profit des incitatifs tarifaires que les gouvernements offrent pour soutenir la croissance. Les économies financières annuelles générées sont estimées à 20% à 30% des dépenses initiales avec un temps de retour sur investissement inférieur à un an.

Emmanuel Akani