La 9e édition de la conférence sur la  facilité des affaires, « Ease of doing business », se tient pour la première fois en Afrique francophone,  à Abidjan hôtel, depuis ce lundi 26 novembre 2018. Cette rencontre internationale a été organisée par le ministère de l’Economie et des Finances, en partenariat avec le groupe de la Banque mondiale, notamment la Société financière internationale (SFI).

Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Koné, qui représentait le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à l’ouverture des travaux, a indiqué que la Côte d’Ivoire espère bénéficier de l’expérience des pays cités en exemple dans le Doing Business en Afrique. « L’attente du gouvernement est de renforcer les capacités des équipes techniques nationales à la conduite et à la mise en œuvre efficace de notre programme de réformes », a soutenu Adama Koné, soulignant que son pays fait de l’amélioration du climat des affaires un axe stratégique majeur de l’action gouvernementale.

 

Intégrer le top 50 premiers pays des pays les plus attractifs

Des résultats encourageants de ses efforts sont enregistrés, avec des réformes qui ont permis à la Côte d‘Ivoire de se positionner à nouveau dans le top 10 des pays réformateurs dans le rapport Doing Business Focus 2019, gagnant ainsi 17 places comparativement au rapport 2018. La Côte d’Ivoire fait une progression notable de 55 places dans le classement Doing Business depuis 2013. « En outre, se satisfait le membre du gouvernement, le pays a réalisé la plus forte progression sur le continent africain, au cours des dix dernières années, en matière de gouvernance, selon le rapport 2018 de la Fondation Mo Ibrahim. Elle occupe la 22ème place sur 54 pays »

Ce bond intéressant a été réalisé grâce à une deuxième génération de réformes concernant, entre autres, La mise en place du système de déclaration et de paiement en ligne des impôts (e-impôt) et d’un Portail Unique des Services à l’Investisseur dénommé « 225.Invest.ci ».

Mais, interpelle le ministre Adama Koné, il faudra beaucoup plus d’effort pour hisser la Côte d’Ivoire – comme l’ambitionne le gouvernement - parmi les 50 premiers pays au monde où il fait bon d’investir. D’importantes réformes structurelles et sectorielles avaient déjà entreprises depuis 2013 en vue de rendre l’environnement des affaires plus attractif. Ces réformes avaient permis à la Côte d’Ivoire de s’inscrire, en 2014 et 2015, dans le Top 10  des meilleurs pays réformateurs au monde dans les classements du rapport Doing Business.

 

Créer les conditions d’un développement inclusif

Tout en saluant les performances réalisées par les Etats africains en matière de facilitation des affaires, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Pierre Laporte a appelé les participants à plancher sur les défis identifiés et à s’inspirer des expériences des uns et des autres, afin de tirer profit des bonnes pratiques. « Je vous invite à profiter pleinement pour apprendre les uns des autres et renforcer votre expertise en matière de réforme, remodeler vos agendas des réformes de façon générale, et vos plans d’action Doing Business en particulier. Nous sommes conscients que l’objectif ultime de vos efforts est de contribuer à créer les conditions d’un développement inclusif dans vos pays respectifs », dira Aliou Maiga, le directeur régional Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale de la Société Financière Internationale (IFC),

Le directeur de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, président du comité d’organisation, a traduit l’espoir qu’à l’issue de cette rencontre, plusieurs pays africains se hissent à court terme dans le top 50 des meilleures économies au classement doing business.  

Emmanuel Akani 

Source: Minutes Eco