Financement du secteur privé - PROPARCO met 1 milliard d’euros à la disposition des PME ouest africaines sur les 5 prochaines années

Saturday 15 December 2018

Proparco, la filiale de l’Agence Française de Développement (AFD), a organisé ce mercredi 12 décembre 2018, à Abidjan, Marcory, hôtel Azalai, en partenariat avec l’INADCI, la BRVM et la CGECI, une conférence sur la gouvernance d’entreprise. A l’ouverture des travaux, le directeur général délégué de Proparco, Djalal Khimdjee, a indiqué que dans sa stratégie l’institution de développement accorde la priorité aux entreprises africaines. Ainsi, sur la période 2017-2020 ce sont près de 2,7 milliards d’euros de financements qui seront consacrés à l’Afrique. 50 % de financements octroyés par Proparco en 2017 ont été dédiés au continent africain. En Afrique de l’Ouest, elle a financé au cours des 10 dernières années, plus d’1 milliard d’euros de projets et sur les 5 prochaines années, son objectif est d’engager plus d’1 milliard d’euros dans la région, soit deux fois plus que sur la période précédente.

C’est pour atteindre ces objectifs que le groupe AFD, via sa filiale Proparco, lance notamment une initiative phare et structurante pour accélérer la croissance des TPE et PME africaines. « Cette initiative, explique le directeur délégué, regroupe une gamme élargie de solutions de financement (dette, fonds propres, partage de risque) répondant à la diversité des besoins des PME et des entrepreneurs aux différents stades de leur développement (création, développement, croissance, etc.). » Mieux, les financements proposés peuvent être doublés d’un accompagnement technique ciblé, favorisant un renforcement de capacités et une diffusion des meilleures pratiques environnementales, sociales et de gouvernance.

 

La gouvernance d’entreprise comme condition centrale

D’ailleurs, la bonne gouvernance est une des conditions essentielles pour accéder à ces financements, souligne Djalal Khimdjee.  C’est pourquoi Proparco s’intéresse particulièrement à la gestion d’entreprise dont il cite quatre avantages : « La bonne gouvernance, c’est tout d’abord un ingrédient essentiel à la croissance et à la pérennité des entreprises ; c’est aussi la confiance d’une part des investisseurs qui apportent leurs ressources et d’autre part des clients. La bonne gouvernance, c’est aussi le respect de toutes les parties prenantes (actionnaires, clients, salariés, partenaires publiques comme privés) ; sans compter qu’elle participe du développement durable : parce qu’il y a une corrélation entre les bonnes pratiques de gouvernance, les performances financières et les bonnes pratiques environnementales et sociales ». Il déduit qu’une bonne gouvernance repose sur une répartition claire et équilibrée des pouvoirs et sur l’application de certains principes éthiques dans le comportement de chaque partie prenante. Et vaut autant pour l’Etat que pour les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME).

 

L’expérience au niveau du secteur parapublic

Justement, le directeur général de portefeuille de l’Etat,  Seydou Bamba, qui représentait le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat,  a déclaré que l‘Etat a pris ces dernières années des mesures et poser des actions significatives en vue d’instaurer de manière continue les meilleures pratiques de bonne gouvernance au sein des entreprises du portefeuille de l’Etat. Dans la cadre de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de gestion des entreprises de l’Etat, explique-t-il, des contrats de performance sont désormais établis avec les entreprises depuis 2017, un système d’anticipation et de gestion des risques financiers et de gouvernance des entreprises publiques est institué et le suivi amélioré du financement des entreprises publiques effectué, à travers l’encadrement de leur processus d’endettement. « En dépit de l’impact positifs de ces mesures sur la croissance du secteur parapublic, de nombreux chantiers sont à réaliser pour relever le défi dans un secteur aussi dynamique que celui des entreprises en constante évolution, en réaction aux risques auxquelles elles sont exposées», a soutenu Seydou Bamba. Il a ainsi annoncé la volonté de l’Etat de généraliser la nomination d’administrateurs indépendants dans les conseils d’administration.

Emmanuel Akani 


Source: Minutes Eco

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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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