Les opérateurs mobiles ivoiriens Orange, MTN et Moov, l’Union nationale des entreprises de télécommunication (UNETEL), l’Autorité de Régulation du secteur des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) et la GSMA vont conjointement lancer une initiative « We Care» visant à protéger les consommateurs contre le vol de téléphones portables.

L’annonce a été faite le mardi 16 avril 2019, lors du lancement du « Mobile 360 - West Africa », à l’hôtel Radisson Blu Abidjan, sis route de l’aéroport FHB. L’initiative We Care développée par GSMA, qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile dans le monde, consiste en une série de mesures collaboratives visant à fournir aux utilisateurs mobiles un environnement plus sûr et fiable.

Une fois mise en œuvre, la Côte d’Ivoire sera le premier pays d’Afrique subsaharienne, le deuxième sur le plan continentale, à bénéficier de la participation de plusieurs opérateurs au service GSMA IMEI Blacklist. Ce service permettra à tous les clients de signaler et de bloquer les appareils perdus ou volés sur plusieurs réseaux.

Intégrer la plateforme technique dédiée

Lors des échanges, Mme Gertrude Koné Kouassi, directeur exécutif de l’UNETEL, a traduit l’engagement de sa structure à travailler à la bonne mise en place du programme We Care de GSMA, qui fournira une plate-forme technique permettant de faciliter la neutralisation des terminaux après qu’ils ont été déclarés volés.  « L’UNETEL, dans son rôle d’aide à la mise en œuvre d’une démarche consensuelle pour le développement harmonieux du secteur, va s’impliquer activement auprès de tous les acteurs pour une opérationnalisation rapide de la solution au bénéfice de nos populations », a-t-elle martelé.

Aussi Mme Gertrude Koné Kouassi s’est-elle réjouie de voir cette opération initiée, au plan réglementaire, sous l’impulsion de l’ARTCI, se concrétiser aujourd’hui avec l’adhésion des principales parties prenantes au programme.

Cette question cruciale du vol des téléphones portables dans le pays avait en effet déjà été traitée sous la conduite de l’Autorité de Régulation du secteur des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) et les tests effectués au niveau local étaient positifs. Les opérateurs de téléphonie mobile avaient alors fait les investissements nécessaires à la mise en œuvre du service de blocage des terminaux mobiles déclarés volés ou perdus.

Réduire ce type de délits au niveau national et international

Mais avec l’implication de la GSMA, ce projet donne une dimension internationale à la question. Ajuste titre, le directeur général de l’ARTCI, Bilé Déméléou, a indiqué que l’appui de la GSMA, à laquelle les opérateurs nationaux sont affiliés donnera un coup d’accélérateur à ce projet pour une couverture nationale, sous régionale (UEMOA / CEDEAO), africaine voire mondiale, du service.

C’est donc pour accélérer le processus de mise en œuvre du programme qu’il invite les Régulateurs des pays africains en général et des pays de la CEDEAO en particulier à œuvrer à la mise en œuvre de ce service dans leurs pays respectifs dans le cadre de l’intégration sous régionale et régionale.

L'accès à la base de données et la collaboration des acteurs du secteur permettront aux opérateurs d'échanger des informations relatives à l'identité internationale des équipements mobiles (IMEI).  Ce service protège un milliard de personnes à l'échelle mondiale. Environ 12 millions d'appareils volés ont été bloqués en 2018 dans le cadre de ce programme.

Emmanuel Akani