La Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (CAPEC) a organisé le jeudi 25 avril 2019, àAbidjan, hôtel Tiama, un séminaire de dissémination des résultats de recherche autour du thème : «Consolider la croissance et accélérer le développement social : quelles stratégies de financement et de redistribution ? » Le professeur Bamba N’galadio Lambert, qui représentait le ministre de l’Economie et des Finances (appelé àdire une conférence inaugurale), a jugé que ce thème revêt un intérêt crucial parce qu’il est d’actualité. C’est que face àl’enjeu de l’inclusion de la croissance, situe le professeur Alban Ahouré, directeur de la CAPEC, le gouvernement a opté cette année 2019 de mettre l’accent sur le social. Il s’agit donc pour les chercheurs de contribuer àune meilleure compréhension des facteurs pouvant permettre l’accélération de la croissance et le développement social en Côte d’Ivoire.
Assurer la transformation structurelle de l’économie
« Quoique la croissance économique soit des plus remarquables, des défis majeurs demeurent en termes de réduction de la pauvreté, avec un taux de l’ordre de 46% en 2015 (au-delàde celui de pays tels que le Ghana (23,4%) et la Namibie (17,4%). Si ce taux doit être plus bas aujourd’hui, il faut dire qu’il demeure élevé », a déclaré le conseiller spécial du ministre Adama Koné. Le gouvernement, assure-t-il, est conscient des défis liés àl’inclusion de la croissance, àune réduction plus importante de la pauvreté, àla transformation structurelle de l’économie qui reste encore faible au regard de l’évolution de la contribution de la valeur ajoutée du secteur industriel au PIB. Cette contribution passée à24,6% en 2017 témoigne des efforts du gouvernement. Elle demeure cependant insuffisante car en deçàde celles des pays émergents comme la Chine (40,4%), la Malaisie (38,78%), ou de pays africains proches tels que le Botswana (30,25%) ou le Ghana (30,78%). Le niveau de pauvreté reste encore élevé. « En ce qui concerne la mobilisation des ressources domestiques, le taux de pression fiscale demeure autour de 15% du PIB malgré la hausse des recettes. Des efforts supplémentaires restent donc àfaire, de même que dans le sens de l’accès du secteur privé, particulièrement des PME/PMI au crédit », soutient le prof. Bamba Ngaladio. Par sa voix, le ministre Adama Koné a dit attendre avec impatience les réponses aux différentes problématiques qui ont été émises dans le cadre des travaux de recherche menés par la CAPEC, afin d’identifier de façon efficiente les moteurs pour une croissance soutenue et inclusive en Côte d’Ivoire.
Ces problématiques essentielles pour atteindre les objectifs
Soulignant que la cellule d’analyse est un partenaire privilégié de son département ministériel, en termes de production de connaissances pour l’orientation des prises de décision, Adama Koné a annoncé que tout est mis en œuvre pour le renouvellement, dans les prochains jours, de la Convention d’assistance technique qui existe entre la CAPEC et le ministère de l’Economie et des Finances.
« Dans quelle mesure la promotion du commerce extérieur favorise-t-elle l’accélération de la transformation structurelle ? Quels sont les enjeux du financement du secteur agricole dans la perspective de consolidation des gains de la croissance sur le chemin de l’émergence économique de la Côte d’Ivoire ? Comment les émissions de titres publics sur le marché financier affectent-elles la dynamique du secteur privé ? Quels sont les leviers sur lesquels il faut jouer pour accroître le taux de pression fiscale sans créer de distorsion dans l’économie Ivoirienne ? Dans quelle mesure la promotion des associations de production stimule-t-elle la propension àla formalisation du secteur informel ? L’entrepreneuriat inclusif dans les filières àfort potentiel tels que la filière cacao a-t-il un impact sur la productivité des petits producteurs en Côte d’Ivoire ? Les dépenses sociales en faveur de la lutte contre la pauvreté sont-elles efficientes ? »
C’est àces différentes questions que les chercheurs de la CAPEC ont tenté d’apporter des réponses au cours du séminaire qui s’est articulé autour de deux sessions. La première a porté sur le thème « transformation structurelle et stratégie de financement de l’économie » et la seconde sur « Développement social par la formalisation des entreprises, l’entrepreneuriat inclusif et l’efficience des dépenses sociales. »
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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