La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a initié ce mardi 7 mai 2019, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan, en collaboration avec la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM), l’Office national de la protection civile (ONPC) et des compagnies d’assurance, une session de sensibilisation des entreprises à la prévention des sinistres liés au climat et aux incendies. Les entreprises ont été instruites sur les risques auxquels elles sont exposées et ont pu s’imprégner des moyens de protection associés, à travers notamment les Plans d’organisation des secours  (ORSEC) de la Côte d’Ivoire et la souscription à des polices d’assurance qui couvrent des sinistres d’origine climatique et d’incendie.

Le président de la Commission Energie, Qualité Hygiène Sécurité Environnement (E-QHSE), Claude Koutoua, a indiqué d’entrée que selon les résultats du Post-Disaster Needs Assessment (PDNA) 2018 de la Ville d’Abidjan, les pertes et dommages causés par les inondations de juin 2018 à Abidjan sont estimés à près de 18 milliards Fcfa et la réparation des préjudices à environ 200 milliards Fcfa. Or à ces sinistres, il faut ajouter les incendies des grands marchés à travers le pays, des habitations et des industries.

Maitriser la vulnérabilité de l’espace économique

Vu l’ampleur des pertes dues aux catastrophes de plus en plus récurrentes, interpelle Claude Koutoua, la prévention des incidents de telle nature devient un enjeu stratégique pour les entreprises, quelle que soit leur taille. D’où l’importance de la session de sensibilisation à laquelle ont pris une part active la SODEXAM et l’ONPC, et qui visait en outre à maitriser la vulnérabilité des entreprises et renforcer leurs capacités à tous les niveaux (technique, stratégique, matériel, humain et financier)  en vue de prévoir les réponses à apporter en cas d’urgence d’aléas climatiques et d’incendie.

Les facteurs de la résilience aux catastrophes

Claude Koutoua affirme que la réduction des risques des sinistres liés au climat et aux incendies passe par le renforcement de l’aptitude des sociétés à résister aux chocs, les affronter et à se relever. Cette résilience passe, entre autres, par l’identification et l’évaluation des risques ; l’évitement et la réduction des risques : l’engagement à combattre ces risques à la source ; l’adaptation du travail à l’homme ; la prise en compte de l’évolution de la technique ; la préparation et planification de la prévention ; la formation et la sensibilisation des salariés à travers des instructions appropriées et la protection financière à la fois des pouvoirs publics, entreprises et ménages à travers la souscription à des polices d’assurances.

Le directeur général de l’ONPC, le général Kili Fiacre, a pour sa part souligné qu’à travers le plan ORSEC, le gouvernement ivoirien s’est donné la vision plus résiliente aux catastrophes. Il se félicite de la prise de conscience généralisée de l’augmentation des risques liés aux changements climatiques et aux incendies, se traduisant par une volonté des différents acteurs de mieux se préparer à affronter de telles situations. Il a réaffirmé l’engagement de l’ONPC à accompagner les entreprises de Côte d’Ivoire dans leur démarche pour assurer la sécurité de leurs installations et des travailleurs.

Emmanuel Akani