Intégration africaine – Le secteur privé détermine la liste des produits ivoiriens éligibles à la Zone de libre-échange continentale (ZLECAF)

Friday 10 May 2019 / Aka Anghui Stéphane, directeur exécutif de la CGECI


La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a organisé le mercredi 30 avril 2019, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan, une rencontre d’information sur la Zone de libre-échange  continentale africaine (ZLECAF). Il s’agit, selon le directeur exécutif de la CGECI, Stéphane Aka-Anghui, d’un sujet important porté par les chefs d’Etat mais dont les patrons ont décidé de s’approprier. La zone de libre-échange va accélérer, soutient-il, le processus d’intégration africaine, notamment en ce qui concerne l’économie.

La session a permis aux chefs d’entreprise d’avoir une meilleure connaissance de la feuille de route, de ce qui est attendu du secteur privé, mais aussi des enjeux et défis de la ZLECAF. Elle ouvre la voie à la détermination par les acteurs du secteur privé ivoirien de la liste des produits made in Côte d’Ivoire devant être pris en compte par la zone de libre-échange continentale.

Basée sur des blocs régionaux (nord, ouest, centre, australe, etc.), explique-t-il, chaque région devant bien s’intégrer afin de donner par la suite un espace continental lui-même intégré, le processus n’avance pas assez bien. C’est pourquoi l’Union africaine  a décidé, à travers son agenda 2063, d’accélérer l’intégration africaine.

 

Le défi qui se pose au secteur privé ivoirien

Un tel exercice n’est pas nouveau pour la Côte d’Ivoire. Mais contrairement à d’autres dossiers dans lesquels elle est impliquée relatifs à des accords de libre-échange, celui de la ZLECAF est beaucoup plus vaste et mérite plus d’attention. « Un peu comme s’il se négociait avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il aborde tous les aspects : le commerce, les marchandises, la concurrence, etc. Bref, 54 pays, beaucoup de sujets sur lesquels on n’a pas forcement de statistiques ou de positions bien précises. Vraiment, c’est un grand challenge qu’on ne pourra réussir sans la participation du secteur privé », soutient Stéphane Aka Anghui. 

S’il n’y a actuellement pas de pression par rapport au temps imparti, il pense qu’il est important de prendre le temps de bien faire les choses. C’est le défi qui se pose au secteur privé.

L’exercice que l’on a fait dans le cadre du Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO et de l’accord régional (APE Afrique de l’ouest – UE), c’est sensiblement le même qu’il faudra faire. Surtout que la ZLECAF concernent 54 produits, alors que l’APE régional ne portait que sur 16 produits ; et les produits de la Côte d’Ivoire ne sont forcément ceux du Nigeria, du Mali, etc. Du coup, pour arriver à une liste plus ou moins consensuelle entre 15 ou 16 pays, ce n’est pas une mince affaire.

« Cet exercice auquel l’on s’est adonné dans le cadre de l’APE régional doit inspirer les acteurs du secteur privé, même si on change de méthodologie. De telle sorte  ÃƒÂ  établir un dialogue constructif pour élaborer la liste des produits de la Côte d’Ivoire, qui sera soumise au ministère du Commerce chargé de discuter avec les autres pays de l’ouest », a déclaré le directeur exécutif de la CGECI.

 

Un marché de 1,75 milliard de consommateurs à l’horizon 2030

Se voulant rassurant, le directeur de la coopération internationale et sous régionale au ministère de l’Intégration africaine, Touré Waoti, a indiqué que la ZLECAf a été créée pour éliminer entre les pays membres de l’UA, l’essentiel des droits de douane et des restrictions quantitatives à l’importation des produits, chacun  conservant sa propre politique commerciale vis-à-vis des pays tiers. Elle devra renforcer le processus d’intégration régionale en tirant un profit optimal du potentiel offert par l’importance du marché continental et en s’appuyant sur le commerce comme un levier du développement socio- économique de l’Afrique. Elle donnera accès à un marché continental de 1,2 milliards de consommateurs dont 600 millions sont de classe moyenne ; les estimations pour 2030 étant de 1,750 milliard de consommateurs, avec un PIB africain de 3 000 milliards de dollars américains; des opportunités commerciales, de nouveaux produits et services, des facilités d'importation de matières premières d'autres pays africains ; et la possibilité pour les PME locales de délocaliser les activités productives dans d’autres pays à moindre coût.

Emmanuel Akani

 


Source: Minutes Eco

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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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