Dans son discours de synthèse prononcé lors de la clôture de la Journée nationale du cacao et du chocolat (JNCC 2019), la sixième édition, ce mercredi 2 octobre à la Caistab, à Abidjan Plateau, le directeur général du Conseil du café-cacao, Yves Koné, est revenu sur les conclusions d’un panel traitant du thème : « L’inclusion financière au profit du bien-être des producteurs de cacao. » Les échanges ont permis de mieux situer et appréhender la question de l’inclusion financière au profit des producteurs de cacao.

 Aussi l’accent a-t-il été mis sur les initiatives pertinentes développées en vue de faciliter la bancarisation et la sécurisation des transactions financières des producteurs. Celles-ci concernent notamment les produits de monnaie électronique développés spécialement à leur intention : Wizall money par exemple, le mobile money, ou encore les solutions du Trésor public qui permettent au producteur d’épargner et disposer de ressources pour développer des projets.

Le Trésor Public dispose en effet, en son sein, d’une Agence Comptable Centrale des Dépôts (ACCD) appelée aussi Banque des Dépôts du Trésor, avec un réseau d’agences sur l’ensemble du territoire national.  Par ailleurs, l’Etat poursuit l’assainissement du secteur de la microfinance afin que les systèmes financiers décentralisés (SFD) puissent  profiter au mieux aux populations partout sur l’étendue  du territoire national, y compris en zone rural. « Ces initiatives méritent d’être consolidées et poursuivies afin de pouvoir toucher tous les producteurs », a déclaré le directeur général.

Il a salué l’engagement fort et la volonté réelle au niveau national et international d’œuvrer en vue de permettre au producteur de cacao de vivre décemment de son activité. La question était, il faut le dire, au cours d’une conférence prononcée sur les enjeux, les perspectives et les actions en cours pour la recherche du revenu décent pour le producteur de cacao.

Le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Siaka Minayaha Coulibaly, qui représentait le ministre, a appelé les exportateurs et industriels à accompagner les producteurs de cacao afin d’en faire des entrepreneurs agricoles. Ce qui aura pour avantage d’augmenter leur capacité d’autofinancement pour moderniser et professionnaliser la filière et améliorer la chaîne des valeurs. Aux producteurs, il conseille de s’intéresser à la transformation locale de leurs productions, qui leur permettra d’obtenir non seulement des prix mieux rémunérateurs pour le cacao bord champ, mais aussi de prétendre à la plus-value générée tout le long de la chaîne des valeurs de la filière.

Edouard Amichia