Afrique francophone – La gestion en mode budget-programmes crée un environnement favorable à la budgétisation sensible au genre

Tuesday 04 February 2020 / Le ministre de l'Economie et des Finances, Adama Coulibaly et l'ambassadeur Jobst Von Kirchman, chef de la délégation de l’UE en Côte d’Ivoire, lundi à l’hôtel Pullman.

La budgétisation sensible au genre (BSG) en Afrique francophone est au cœur d’un séminaire organisé à l’initiative du Fonds monétaire international et de l’Union européenne (UE) et qui se tient du 3 au 5 février 2020 à Abidjan, hôtel Pullman. A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a déclaré que « la réduction des inégalités de genre constitue un impératif pour permettre à l’Afrique subsaharienne d’exploiter son potentiel économique. »

Ce qu’est la budgétisation sensible au genre 

L’ambassadeur Jobst Von Kirchman, chef de la délégation de l’UE en Côte d’Ivoire, précisera que la budgétisation sensible au genre ne revient pas « à augmenter le budget d’un pays pour prendre en compte la dimension du genre, mais plutôt de restructurer les recettes et les dépenses dans le but de promouvoir l’égalité de genre. » Il s’agit de prendre des mesures budgétaires visant l’amélioration des conditions des femmes par rapport à celles des hommes de façon concrète. C’est pourquoi le diplomate européen s’est réjoui du basculement effectif de la Côte d’Ivoire et des Etats de l’UEMOA de façon globale, depuis le 1er janvier 2020, en mode budget-programmes. Ce changement de mode d’exécution budgétaire orienté vers les résultats crée un environnement favorable à la budgétisation sensible au genre, martèle Jobst Von Kirchman.

L’Afrique subsaharienne et l’Afrique du nord mal loties 

Adama Coulibaly note qu’en dépit des efforts considérables déployés par les Etats de la zone en matière de politique économique, soldés par des progrès socioéconomiques importants, de nombreux défis restent à relever à la fois à l’échelle nationale de chaque pays et au plan régional. Il est appuyé par le représentant-résident du FMI, José Gijon, qui révèle que l’Afrique subsaharienne est l’une des régions dans lesquelles les inégalités de genre sont les plus marquées, après le Moyen Orient et l’Afrique du nord. Les inégalités liées à des restrictions fixées par les lois y sont particulièrement fortes, comparativement à d’autres régions. Ainsi, « sur 45 pays d’Afrique subsaharienne, 12 affichent un taux d’accès à l’enseignement secondaire de plus de 50% pour les filles. »

Selon le ministre ivoirien, « l’un des principaux défis reste la question de l’égalité des sexes à tous les niveaux dans nos sociétés, en vue de pleinement bénéficier du potentiel dont regorge nos populations sans discrimination liée au genre. »

Favoriser la croissance économique et le développement 

Adama Coulibaly souligne, s’appuyant sur plusieurs analyses, que la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes favorise la croissance économique et le développement. En témoigne un récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur le développement humain en Afrique, qui évalue les pertes économiques totales annuelles liées aux écarts entre genres en Afrique subsaharienne à environ 94 milliards de dollars.

Or, interpelle le représentant résident du FMI, « en Afrique subsaharienne, une réduction des inégalités au niveau de celles observées dans les pays de l’Association des nations de l’Asie du sud Est permettrait d’augmenter la croissance par habitant de 0,9%. » Soulignant la nécessité pour les Etats africains d’intégrer pleinement le volet genre dans les politiques de développement, le membre du gouvernement a énuméré les actions entreprises dans ce sens par la Côte d’Ivoire tant au plan juridique, politique qu’économique.

Emmanuel Akani 





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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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