La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a présenté le jeudi 11 juin, àla Maison de l’entreprise, àAbidjan, Plateau, les résultats d’une enquête relative àl’impact de la COVID-19 sur les entreprises ivoiriennes. Le directeur exécutif de la CGECI, Stéphane Aka Anghui, a indiqué d’entrée qu’il était important, trois mois après la détection des premiers cas de la COVID-19 en Côte d’Ivoire, d’évaluer son impact sur les entreprises. Pendant 15 jours, soit du 12 au 29 mai, 125 entreprises ont été enquêtées (67% dans le secteur des services ; 17% industrie ; 10% commerce et 6% agriculture) dont 45% de grandes entreprises, 51% de PME, soit 30% de petites entreprises et 21% de moyennes entreprises.
De la présentation faite par la responsable Statistique & Etudes de la CGECI, Mme Désirée Amon, il ressort que 98% des entreprises interrogées affirment que la pandémie de la COVID-19 a eu un impact négatif sur leurs activités. Ainsi, 84% d’entre elles estiment que leur chiffre d’affaires est en baisse sur la période de janvier àavril 2020 relativement àl’année précédente. La baisse se situe même entre 25 et 50% pour près d’un tiers (33%) des entreprises, soit 42% pour les grandes entreprises et 31% pour les PME.
Une durée de vie n’excédant pas trois mois
Si la crise sanitaire perdurait, plus de la moitié des entreprises révèlent qu’elles ne survivraient pas au-delàde 3 mois (entre 1 et 3 mois), quand 10 d’entre les entreprises enquêtées affirment que la crise a déjàentrainé leur fermeture. Quelle que soit leur taille, la majorité des entreprises a une durée de vie comprise entre 1 et 3 mois si la crise sanitaire perdurait et 15% des PME affirment que la crise a déjàentrainé la fermeture de leurs entreprises. Du point de vue de l’organisation des méthodes de travail, les entreprises enregistrent une baisse d’activités allant jusqu’à87% voire àla suspension pure et simple. 64% ont adopté le télétravail pour continuer d’exister et 48% ont opté pour la digitalisation de leurs activités. 24% des entreprises observent un arrêt des activités quand seulement 20% ont choisi de développer de nouvelles activités. Pour ce qui les concerne, 70% des entreprises ayant des activités àl’export envisagent une reprise des activités au 2e semestre 2020, quand 20% n’attendent que l’ouverture des frontières maritimes et de l’espace aérien ; alors que 3% parle de 2021.
93 % des entreprises ont des besoins de financement
A propos des besoins financiers pour le maintien de leurs activités, 66 % des entreprises enquêtées ont eu recours au dispositif de soutien mis en place par le Gouvernement et la BCEAO. A savoir le report des paiements des impôts, taxes et versements forfaitaires (37%), le report des échéances bancaires (29%) et le report du paiement des charges sociales (14%).
93 % des entreprises estiment avoir des besoins de financement pour le maintien de leurs activités. Pour 44% des PME interrogées, le besoin de financement est de l’ordre de 20 à100 millions Fcfa. Quand près d’un tiers des grandes entreprises sollicitent plus d’un milliard de F CFA pour relancer leurs activités. Le besoin de financement est de plus d’un milliard Fcfa dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie textile et de la sant2. Le montant se situe entre 500 millions et un milliard Fcfa pour les entreprises agroalimentaire (80%) et du BTP (43%). Pour les industries du bois, des services de sécurité du transport et de logistique, le besoin de financement est de l’ordre de 100 à500 millions Fcfa. La quasi-totalité des entreprises interrogées envisagent de solliciter les fonds de soutien mis en place par le gouvernement, soit 97% des PME et 83% des grandes entreprises.
En termes d’emplois, près de la moitié (43%) ont opté pour le travail àtemps partiel, 35% ont mis en congés payés leurs employés. Un quart (25%) des entreprises ont mis en chômage technique leurs employés, 5 % les ont licenciés, quand seulement 11% n’ont pris aucune mesure particulière et ont maintenu le même rythme de travail ainsi que la totalité de leurs employés.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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