En Côte d’Ivoire comme partout ailleurs dans le monde, le coronavirus a mis àrude épreuve les entreprises quel que soit leur secteur d’activité ou leur taille. Face àune crise sanitaire mondiale, subite, mal maitrisée et aux effets néfastes, ces acteurs économiques se mobilisent. Objectif : Assurer la continuité de l’activité, préserver la santé des travailleurs.
Sandrine Roland peut reprendre l’avion d’Abidjan. Les frontières aériennes sont ouvertes depuis le 1er juillet. Direction : Ouagadougou. Dans la capitale burkinabè, se trouve une des filiales de AOS Africa, une agence de conseil installée dans dix pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Trois mois qu’elle n’y avait pas mis les pieds.
Pour parer àcette situation inattendue, il faut tout réorganiser. « Nous avons procédé par phases, de manière uniforme sur l'ensemble de nos filiales, donc une opération multi-pays », précise Sandrine, fondatrice et directrice associée, qui a privilégié également le travail àdistance dans certains cas.
Même astuce pour Atlantic Microfinance for Africa-Côte d'Ivoire (AMIFA-CI). Cette microfinance compte 17 agences réparties sur tout le territoire ivoirien. Dans ses différents locaux, les dispositifs ont été revus pour assurer la continuité de l’activité, sans la ralentir. « Nous avons reporté toutes les formations externes, les missions et les séminaires, limité les réunions de groupe et nous avons favorisé les vidéoconférences pour les réunions et les formations en interne », explique Arnaud Emmanuel Loembé, le directeur administratif et financier.
Pour certaines entreprises étrangères installées àAbidjan, il faut aller plus loin. « Chez Huawei, nous avons mis des outils de travail àdistance (casque, souris, tapis de souris, support de clavier, etc.) àdisposition des employés pour leur permettre de travailler dans les meilleures conditions pendant la période de confinement », indique la firme chinoise qui subventionne également des forfaits mobiles pour ses télétravailleurs afin d’assurer un réseau internet fluide et performant.
Le télétravail : c’est ce qu’a fait également de son côté la SOCOMCI, société spécialisée dans la production et la commercialisation du riz en Côte d’Ivoire. Elle a dû se résoudre àchambouler ses habitudes. Un pari risqué alors que l’activité-même de l’entreprise nécessite d’être sur le terrain. Solution ? Un système de rotation qui « faisait qu’il y avait moins de monde par exemple dans nos entrepôts », précise Lazeni Coulibaly, le directeur. Une main d’œuvre réduite dans une période qui ne s’y prête pas…
Préserver les emplois : un jeu d’équilibre
Chez AOS Africa, « avec une quarantaine d’employés permanents et entre 1000 à1500 temporaires, nous avons mis en place un système de travail par rotations bimensuelles (…) et nous avons placé cette période sous le signe de la créativité, pour d'une part diversifier nos sources de revenus et d'autre part stimuler le potentiel d'innovation de nos équipes », explique Sandrine Roland.
Même stratégie du côté de l’AMIFA-CI. La microfinance, explique son PCA, a déployé un plan de continuité d'activité. « Il permet non seulement de protéger la santé de nos collaborateurs mais également de leur assurer leur poste et de payer leur salaire », se réjouit Arnaud Emmanuel Loembé.
Garantir les salaires. Chez Huawei, on en fait une priorité. « Depuis le début de l'épidémie, tous les pays de la région ont payé les salaires, les subventions et les primes en entier. En plus, les primes ont été augmentées. »
Le capital humain, un bien précieux…
Une entreprise prospère repose sur des employés sains. Les entreprises l’ont compris et se barricadent face au virus. Sensibilisation, éducation, information sur la maladie et les gestes barrières, rien n’est négligé.
Pour la grande majorité, comme chez Huawei, il y a une prise de la température àl'entrée du bureau. Les employés qui ont une température anormale ou qui se sentent mal ne sont pas autorisés àentrer dans le bureau. Au sein de ses bureaux, l’entreprise distribue des masques gratuitement et le personnel les porte tout au long du processus. La pandémie a été révélatrice du niveau d’engagement des entreprises avec une démarche s’inscrivant véritablement dans l’air du temps, rendue possible par les nouvelles technologies et la transition digitale.
D’autres, àl’instar de AOS Africa ou AMIFA-CI, sortent la grosse artillerie : stations de lavage des mains, vérification du port de masque obligatoire, gel hydroalcoolique disponible en permanence, marquage au sol dans tous les locaux pour assurer le respect de la distanciation physique.
Nouveaux process, nouveaux modes de vie, àl’ère du coronavirus, la résilience apparait comme une valeur sûre.
Israël Guébo.
Journaliste, spécialiste des médias sociaux.
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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