Le léger réaménagement enregistré au niveau du gouvernement ce lundi 3 août 2020, quelques jours après la nomination du ministre d’Etat, ministre de la Défense au poste de Premier ministre, touche l’administration financière. Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a pris en effet un décret nommant Moussa Sanogo ministre du Budget et du Portefeuille de l’État. Le ministre déjà en poste prend donc entièrement le contrôle du département ministériel et n’est plus ministre auprès du Premier ministre comme c’était le cas sous Amadou Gon Coulibaly. D’ailleurs, c’est la deuxième fois que l’ancien conseiller du Premier ministre en charge des questions macroéconomiques, transfuge de la BCEAO, gravit une marche au sein du gouvernement. De secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat à sa nomination le 19 juillet 2017, Moussa Sanogo était passé ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat le 4 septembre 2019.

Sa confirmation traduit donc la reconnaissance par le chef de l’Etat du travail énorme qu’abat ce jeune ministre à la tête de ce département clé dans la gestion des affaires de l’Etat. Très discret, Moussa Sanogo a conduit avec succès, depuis son entrée au gouvernement, d’importantes réformes de l’administration financière relatives à l’optimisation de la collecte et à la sécurisation des recettes de l’Etat, à l’amélioration de la bonne gouvernance, à l’élaboration et à l’exécution du budget en toute transparence de l’Etat, etc.

D’importants chantiers menés avec succès  

Il a piloté la mise en œuvre du Schéma Directeur de la Réforme des Finances Publiques 2018-2020 qui s’est traduit par le basculement en 2020 au budget programme ou Budget axé sur les résultats, qui constitue une réforme en profondeur de la gestion des finances publiques. Le code des marchés publics a connu une amélioration avec l’introduction, entre autres, du principe de la passation des marchés passés par voie électronique (procédures dématérialisées) et du principe de la séparation des fonctions de passation, de contrôle et de régulation.

Au niveau de la direction générale des impôts (DGI), de la direction générale des douanes ivoiriennes ou de la direction générale du portefeuille de l’Etat (DGPE), les réformes ne manquent pas. En ce qui concerne les impôts, elles vont de la dématérialisation des procédures à l’amélioration de l’assiette fiscale en passant par l’optimisation des recettes, la gestion du contentieux, la transparence dans les opérations, etc. A la douane, on note entre autres le déploiement d’un système de suivi-logistique des cargaisons et de vidéo-surveillance et l’extension de l’interconnexion avec les services douaniers des pays frontaliers dans le cadre de la sécurisation du régime de transit.

Quant à la DGPE, elle a entrepris des réformes qui ont permis d’améliorer sensiblement la gestion des entreprises du patrimoine de l’Etat. Elle a mis un point d’honneur à simplifier et à moderniser les règles de gouvernance des sociétés d'Etat et des sociétés à participation financière publique aujourd’hui au vert pour la plupart. Par ailleurs, à l’écoute de ses équipes, Moussa Sanogo n’hésite à prendre des mesures pour assurer l’amélioration des conditions de travail et de vie des agents.

Emmanuel Akani