La 9e édition d’Entrepreneur Corner, rendez-vous désormais mensuel des chefs d’entreprise et acteurs de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire, s’est déroulée le vendredi 3 septembre 2020 aux Deux Plateaux Vallons, au siège de Comoé Capital, le fonds d’investissement dédié aux PME et aux start-up qui  en est l’initiateur. Les deux intervenants ont planché sur le thème : « La diversification des activités vs la concentration : quelle est l'option idoine pour l'entrepreneur ? » Mme Valentine Kouassi-Vanie, CEO de Strategy SA, cabinet de conseil en stratégie et développement orienté PME et collectivités territoriales, définit la diversification comme la possibilité pour une entreprise d’embrasser plusieurs métiers. « Une diversification va se faire parce que l’entreprise va développer de nouvelles activités mais la diversification peut se faire aussi parce qu’elle développe de nouvelles gammes dans l’activité qu’elle mène. Par opposition, la concentration c’est être focus sur son métier », explique-t-elle. Pour Eric Kacou, CEO de ES Partners, la problématique fondamentale de toute entreprise et de toute institution est celle de la croissance. Alors, quand on parle de diversification ou de concentration, la question qui se pose est quelle est la meilleure façon d’atteindre la croissance. A son sens, des objectifs que l’on poursuit dépend le choix entre diversification ou concentration de ses activités. « Pourquoi l’entreprise veut-elle diversifier ? Est-ce une question de survie ou d’avoir des parts de marché ?  Est-ce que c’est parce qu’il y a eu le covid-19 qui a porté un coup àses activités et elle recherche une voie de sortie ? », a soutenu Eric Kacou, qui affirme qu’on ne peut  conseiller ni la diversification ni la concentration sans connaitre le contexte de l’entrepreneur.
Créer une forte identité et être plus performant
Mme Valentine Kouassi ajoute que la véritable question, c’est de savoir pourquoi on diversifie ou alors qu’on décide de se concentrer sur son cœur de métier. Elle affirme que dans la sous-région ouest africaine, où les entrepreneurs ne visent pas les 8 pays de l’Uemoa, ou mieux, les 15 de la Cedeao, et sont dans des projets de développement qui tiennenet dans les limites d’un pays. Or qui dit PME suppose qu’on investit avec très peu de moyens et qu’on choisit des secteurs où des barrières àl’entrée sont plus faibles. Ainsi, on espère gagner en embrassant plusieurs métiers, sans être forcément efficace. « On se spécialise dans son corps de métier parce qu’on veut être plus performant et cela permet de créer une identité forte. Alors que quand vous faites tout, on ne sait pas finalement ce que vous faites. Et vous vous perdez dans la masse », fait remarquer la CEO de Strategy SA.
La diversification, révèle-t-elle, c’est beaucoup d’énergie, beaucoup d’investissement et elle ne devrait pas intéressera une entreprise quand elle est encore au stade de PME. « Ça coute deux fois plus cher et c’est deux fois plus risqué », soutient Mme Kouassi qui note qu’ailleurs, en Europe ou en Asie, il est rare de voir les PME s’engager dans ce chemin. Même en Côte d’Ivoire, elle est d’avis avec Eric Kacou que ce sont les TPE, les business men, qui surfent souvent sur plusieurs choses àla fois, mais non les PME régulièrement constituées qui se focalisent généralement sur leur cÅ“ur de métier pour grandir, en faisant du volume et en devenant plus performante. « Par contre, quand on diversifie, on multiplie les risques et de façon organisationnelle, on rentre dans des schémas plus complexes, qui ne sont pas toujours facteurs de réussite quand ce n’est pas fait de façon rationnelle », ajoute l’experte. Pour Eric Kacou, ce que font en général les entrepreneurs ivoiriens n’est pas de la diversification. « On ne se diversifie pas parce que c’est une stratégie pour faire croitre l’entreprise, on se diversifie parce qu’on essaie de survivre. Il faut faire une différence entre diversification–concentration qui sont des stratégies légitimes pour faire vivre votre entreprise et les mécanismes de survie », soutient Eric Kacou. Ainsi, la diversification telle qu’envisagée devient un risque, insiste les deux intervenants qui maintiennent qu’on se diversifie en mettant en place une stratégie qui permette, dans le cas de NSIA Assurance, de développer des marchés complémentaires.ÂÂ
Emmanuel Akani ÂÂ
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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