Financement des économies africaines - Adama Coulibaly présente les retombées du sommet de Paris

Saturday 22 May 2021

Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, qui a pris part - aux côtés du président de la République, Alassane Ouattara - au sommet de Paris sur le financement des économies africaines, était ce vendredi 21 mai 2021 l’invité du journal de l’économie de France 24 où il a abordé la question du développement du continent, particulièrement la Côte d’Ivoire. Fier d’avoir participé au sommet organisé à l’initiative du président français Emmanuel Macron, le ministre ivoirien a relevé des retombées positives pour l’Afrique qui a des raisons d’espérer un soutien fort de la communauté internationale pour aider ses économies à retrouver un nouveau souffle et à décoller durablement. Pour Adama Koné, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de décision à Paris. « Il y a eu une confirmation à nouveau de certaines initiatives qui ont été actées, notamment l’allocation des droits de tirage spéciaux (DTS), la suspension du service de la dette avec une prolongation jusqu’à la fin de cette année. Il y a également la question liée au cadre commun sur la dette ou concernant des pays dont la dette n’est pas soutenable.

Des engagements nouveaux 

En dehors de ces questions, note Adama Coulibaly, il y a des engagements nouveaux qui ont été pris qui consiste à faire en sorte que des pays industrialisés qui disposent de réserves confortables puissent allouer leurs parts de droits de tirage spéciaux (DTS) aux pays en développement pour leur permettre d’avoir suffisamment de ressources pour financer leur développement. « Sur ce point précis, le FMI a été mandaté pour faire des études. Comment ces ressources additionnelles vont être utilisées ? Est-ce que cela va se faire à travers le Fonds fiduciaire de réduction de la pauvreté et de la croissance ? Ou bien à travers les banques multilatérales de développement ? Ces deux questions sont sur la table », note-t-il.  

D’une part, si on passe par le fonds fiduciaire, explique le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, le FMI va disposer de ressources additionnelles qu’il pourra mettre à la disposition des Etats sur des  durées plus longues et des taux d’intérêt plus bas. D’autre part, si ces DTS passent par les banques multilatérales de développement, celles-ci vont disposer de ressources qui vont servir à avoir, par un effet de levier, des ressources beaucoup plus importantes pour accompagner le développement.

Pour le ministre Adama Coulibaly, si le montant de 100 milliards de dollars fixé comme objectif par le sommet de Paris ne peut suffire pour financer le développement du continent africain, « ce serait déjà un grand pas. »  Il a indiqué que sur la base du quota des pays africains, l’Afrique va disposer de 33 milliards de dollars sur les 650 milliards de dollars qui sont prévus. Et sur ce montant, l’Afrique subsaharienne ne va avoir que 24 milliards de dollars. Et quand on prend l’espace ouest-africain, donc UEMOA, il y a huit pays qui vont disposer de seulement 2,2 milliards de dollars sur lesquels la Côte d’Ivoire va avoir 900 milliards de dollars, parce qu’elle est l’économie la plus importante de la zone.

Les perspectives prometteuses de l’économie ivoirienne

Interrogé sur les besoins de financements de la Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly a laissé entendre que « des évaluations sont en cours » pour déterminer un montant. « Des discussions ont été entamées qui montrent effectivement que nous avons besoin de ressources additionnelles. Des efforts propres de mobilisation de ressources  internes sont faits ; mais pour pouvoir faire face à tous les défis que nous avons, nous avons besoin nécessairement du soutien de la communauté internationale », a précisé le ministre ivoirien sur le plateau de France 24.

Il explique qu’en dehors de la lutte contre la pandémie de Covid-19,  beaucoup de pays sont confrontés à la lutte contre le terrorisme, au dérèglement climatique et à la mise en place des efforts de relance économique. Tout cela, souligne le ministre, nécessite des ressources importantes. Le soutien de la communauté internationale devrait donc venir consolider les efforts de mobilisation interne au niveau du continent.

Parlant des perspectives de l’économie ivoirienne qui a bien résisté face à la Covid-19, affichant un taux de croissance +1,8, Adama Coulibaly a indiqué qu’il est prévu pour cette année 2021 un rebond économique à 6,5%. Il a  relevé qu’en 2020, la pandémie a causé d’énormes problèmes à l’économie ivoirienne. « Avant de la Covid-19, nous projetions sur un taux de croissance de 7,2% ; ce qui est dans la tendance  que nous avions depuis 2012. De 2021 à 2019, le taux de croissance a été en moyenne de 9%. La Covid-19 est venue compromettre les efforts en 2020. Malgré cela, l’économie ivoirienne a été résiliente avec un taux de croissance de 1,8%. Ce qui est exceptionnel dans un contexte de morosité mondiale où il y a une récession sur le continent africain. Cela est important, c’est parce que notre économie dispose de fondamentaux solides ;  elle est relativement diversifiée par rapport aux autres économies et surtout, nous avons mis en Å“uvre des réformes assez fortes qui aujourd’hui donnent des résultats », a souligné Adama Coulibaly.

Emmanuel Akani 


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Soumaré Issouf

Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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