Le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, veut faire des entreprises publiques, dans les années àvenir, les porte-étendards d’une économie florissante. Ce vœu, il l’a réitéré le jeudi 3 juin 2021, àl’hôtel Pullman, lors de la présentation du bilan annuel des entreprises publiques et de la stratégie de gestion du portefeuille de l’Etat 2021-2025. Il a dressé un bilan tout àfait satisfaisant de l’exercice 2020, avec « un résultat net global des entreprises publiques qui s’est fortement accru pour ressortir - en dépit de la crise sanitaire àcoronavirus - àenviron 56 milliards Fcfa, contre 28 milliards Fcfa en 2019 et 6,4 milliards Fcfa en 2018 ». Le portefeuille de l’Etat comprend 81 sociétés d’Etat dont 24 sociétés d’Etat, 19 sociétés àparticipation financière publique majoritaire, 10 sociétés àparticipation publique minoritaire contrôlées par l’Etat et 26 sociétés àparticipation financière publique minoritaire. Le portefeuille a un capital social cumulé de 624 milliards Fcfa pour un chiffre d’affaires cumulé de 5063 Mds Fcfa en 2019.Le résultat net cumulé est ressorti à419 Mds Fcfa en 2019, pour des dividendes de l’ordre de 38,8 Mds Fcfa ordonnancées au titre de la même année. En termes de valorisation, le portefeuille de l’Etat est évalué à1534 Mds Fcfa, hormis les structures àcaractère non commercial. Des réformes initiées ont permis une hausse de 10% du chiffre d’affaires des entreprises du portefeuille de l’Etat de 2018 à2019, passé de 488 Mds Fcfa à5063 Mds Fcfa et des résultats nets en progression par rapport à2018. Le résultat net global a pratiquement doublé, estimé à419 Mds Fcfa en 2019 contre 216 Mds en 2018.Par ailleurs, les résultats nets par niveau de participation sont également en évolution. Ainsi, les sociétés àparticipation publique majoritaire qui étaient dans le rouge en 2018, avec un résultat négatif de 2,5 Mds Fcfa sont passées àun résultat positif de 11,5 Mds Fcfa en 2019. Et les estimations de 2020 font passer ces sociétés àun résultat net global consolidé de Mds Fcfa. Les sociétés d’Etat enregistrent également une amélioration de leur résultat net, passé de 11 Mds en 2018 à14,5 Mds Fcfa en 2019, quand les estimations pour 2020 donnent un résultat net de 19,9 Mds Fcfa.Renforcer l’impact économique et financier Pour pérenniser cette évolution favorable, il faut faire face efficacement àdes défis importants. C’est pour atteindre cet objectif qu’une nouvelle stratégie de gestion du portefeuille a été élaborée, dont les principaux traits devraient « concourir àrenforcer l’impact économique et financier de ces entreprises. » La stratégie, révèle le ministre, prend appui sur des investissements visant l’expansion des actifs stratégiques, la création de nouvelles activités catalysantes, l’optimisation des performances opérationnelles des entreprises, et l’intégration d’entités stratégiques ainsi que le développement des synergies.Des échanges qui ont suivi ont permis au ministre de Budget et du Portefeuille de l’Etat d’apporter des réponses aux préoccupations des dirigeants sociaux, PCA et directeurs généraux. Moussa Sanogo a indiqué que la rencontre s’inscrivait dans le cadre du dialogue stratégique que l’Etat actionnaire ambitionne de consolider avec les dirigeants des entreprises publiques. Aussi, elle était l’occasion d’apprécier la progression et de dégager des perspectives avec des les actions àexécuter en priorité. « Il s’agit en outre d’un exercice de reddition de comptes qui est un principe fondamental de bonne gouvernance et l’une des principales exigences de gestion moderne de sociétés », a déclaré le ministre.Pour sa part, le directeur général du portefeuille de l’Etat, Bamba Seydou, a indiqué que la stratégie qui sera mise en œuvre au cours des cinq prochaines années a pour objectif d’améliorer la contribution des entreprises publiques au développement économique et financier de la Côte d’Ivoire. Il a expliqué qu’àtravers cette stratégie, la DGPE qui élargit son champ avec l’entrée des agences d’exécution vise trois objectifs. A savoir l’accélération de l’amélioration de la performance du portefeuille ; l’amplification de l’impact sur les secteurs productifs ainsi que le développement et le renforcement de la diffusion de la bonne gouvernance et de la bonne gestion. Emmanuel Akani