La première édition des meet-up de l’agriculture, organisée par l’Ong Act for Africa Côte d’Ivoire, en collaboration avec l’association des étudiants en agronomie, s’est déroulé les 29 et 30 juin 2021 àl’auditorium de la CAISTAB. Elle a réuni, autour représentants des organisations internationales d’appui au développement social, de partenaires au développement, d’entreprises de transformation des produits agricoles et du parrain Habib Adou opérateur économique de son état, les professionnels de l’agriculture, les décideurs politiques, les jeunes et les femmes autour de la problématique de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes. Mireille Koffi, directrice exécutive de l’ONG Act for Africa, a précisé àl’ouverture des travaux que cette rencontre a été initiée àl’intention de toute la chaine de valeur de l’agriculture, en vue de mettre en confiance l’ensemble des jeunes et des femmes porteurs de projets et leur présenter les opportunités qui s’offrent àeux, même en termes de financement. Elle s’est réjouie de l’intérêt porté au meet-up qui se veut un cadre d’excellence pour débattre des questions liées au développement de l’agriculture en Côte d’Ivoire. Il a été question, au cours des échanges qui ont duré deux jours, du développement du secteur agricole ivoirien et de la professionnalisation du secteur, spécifiquement le secteur du vivrier. « Nous avons la conviction que des entrepreneurs agricoles prospères émergeront en Côte d’Ivoire », a professé Mireille Koffi, qui ne cache pas son optimisme. Elle fait le constat que la majorité des étudiants qui sortent des écoles d’agriculture n’arrivent pas às’insérer dans le tissu économique et social. Aux décideurs, elle demande se pencher sur le cas de ces jeunes qui aspirent àretourner àla terre, afin qu’ils bénéficient d’encadrement et de financements pour le développement de leurs activités.Des innovations qi impactent positivement le travail agricole, le rendant moins pénible et plus rentable, ont été présentées tout le long des travaux. Celles-ci ont un impact considérable sur l’employabilité des jeunes qui a la chance de s’auto-employer et de contribuer àassurer l’autosuffisance alimentaire. « Nous voulons que les jeunes abordent l’agriculture autrement. Pas de façon traditionnelle comme le faisaient nos parents mais avec les technologies agricoles pour que nous puissions assurer la sécurité agricole », a affirmé Mme Koffi. Avant elle, Kouakou Kouadio Roméo, président national de l’Association internationale des étudiants en agriculture et sciences associées de Côte d’Ivoire, a déploré justement le manque d’appui àceux qui décident d’entreprendre dans l’agriculture. Impossible d’obtenir des financements pour la création des entreprises et leur développement, donc impossible d’envisager la mécanisation de l’agriculture qui reste traditionnelle, « Nous souhaitons plus d’engagement au niveau de l’Etat et du secteur privé qui doit pouvoir accompagner ces jeunes pour la production de ses matières premières », interpelle le leader estudiantin.#Edouard Amichia