Dans le cadre de l’examen du projet de budget de l'État pour l'année 2022 par l'Assemblée nationale, àtravers sa commission des affaires économiques et financières, les crédits alloués au profit du ministère des Mines, du Pétrole et de l'Energie, ont été adoptés àl'unanimité dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 novembre. D'un montant de 289,3 milliards FCFA, suivant la présentation faite par le ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie, Thomas Camara, ce projet se répartit entre 5 programmes. A savoir administration générale (7,7 milliards), développement des mines et de la géologie (986,7 millions FCFA), hydrocarbures (285 millions), énergie, et enfin les comptes spéciaux (118,3 milliards FCFA).Ces dotations budgétaires devraient permettre de mener des chantiers en vue d'atteindre des performances dont le ministre a livré quelques indicateurs. Il s'agira, entre autres, au titre du développement des mines et de la géologie, de maintenir la tendance haussière de la production minière. Les objectifs sont fixés à42 tonnes d'or, 1,4 million de tonnes de manganèse, 1,450 million de tonnes de nickel. Le ministre a mis l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre une politique de contenu local qui permettra au secteur minier d'accroître significativement sa part dans l'économie nationale.Mais avant d'aborder le budget 2022 de son département, Thomas Camara a dressé un rapport de performance de son département au cours de l'exercice 2020. Il ressort de son exposé que la production des mines et carrières est en hausse. Ainsi, la production globale de l'or est passée de 32,4 tonnes en 2019 à38,5 tonnes en 2020, soit une hausse de 18,6%. S'agissant du manganèse, la production passe de 1 181 803 tonnes en 2019 à1 325 525 tonnes en 2020, soit une hausse de 12,2%. En ce qui concerne le nickel, de 644 tonnes produites en 2019, la production monte 1345 tonnes, soit une hausse de 104,9%. On note la progression de 29,8% du chiffre d'affaires des sociétés d'exploitation du secteur minier qui est passé de 761 milliards FCFA en 2019 à988 milliards FCFA en 2021. Les recettes fiscales issues de l'activité minière se chiffrent à127 milliards FCFA en 2020 contre 94 milliards FCFA en 2019, soit une hausse de 35,2%. La production de gaz naturel s'est accrue de 3,5%.Dans le domaine de l'énergie, le ministre a noté l'électrification de 922 localités en milieu rural. Ce qui porte le nombre de localités électrifiées àfin décembre 2020 à6781 sur un total de 8581 localités que compte la Côte d'Ivoire, soit un taux de couverture de 79,6%. Le taux d'accès àl'électricité est, lui, passé de 94% en 2019 à97,9% en 2020 quand le temps moyen de coupure s'améliore également, passant de 18h 34 mn en 2019 à16h 22 mm en 2020. Le ministre a noté en outre que ce sont 254 836 branchements électriques qui ont été effectués dans le cadre du projet électricité pour tous (PEPT). Le ministre a rassuré que le programme d’électrification se poursuivra dans l'objectif de prendre en compte tous les villages de plus de 500 habitants avant la fin de l'année 2023. Puis le cap sera mis sur les villages de moins de 500 habitants voire les gros campements.Thomas Camara a en outre indiqué que le ministère travaille àassurer l'équilibre du secteur de l'électricité, la difficulté étant que le prix de l’énergie (le Kwh àla population) est plafonné àen 60 Fcfa/kwh, en deçàdu coût de production et des charges associées. Côté hydrocarbures, on retient que l'exploitation du vaste gisement de pétrole découvert en septembre dernier démarrera en 2023 par une première phase ne touchant que 10% des réserves de pétrole et de gaz qui restent àdéterminer. Mais il faudra attendre 2026, quand on atteindra la pleine production, sur une période de 10, 20 ou 30 ans, pour espérer un impact significatif sur la mobilisation des ressources budgétaires./////////////////////////// Emmanuel Akani