La commémoration du 20e anniversaire de l’Association des industriels de la filière oléagineuse de l’UEMOA et de la CEDEAO s’est faite ce jeudi 25 novembre 2021 àAbidjan, hôtel Pullman, en présence des membres de l’association venus du Togo, du Burkina Faso, du Bénin et de la Côte d’Ivoire, ainsi que de représentants des ministres du Commerce et de l’Industrie ; du Budget et du Portefeuille de l’Etat, ainsi que de l’Economie et des Finances. Le président du bureau exécutif de l’AIFO, Christophe Koreki, par ailleurs directeur général de la société PALMCI, une filiale du groupe SIFCA, a indiqué que cette célébration qui devait se tenir le 4 juillet 2020, avait été reportée en raison de la crise sanitaire de la Covid-19 « qui n’a pas épargné la filière oléagineuse, en particulier les industriels, et fait apparaitre une vraie menace qui pèse sur la sécurité alimentaire des pays de la zone, du fait de la dépendance aux importations des pays hors zone. » Avec une telle évolution des contextes, Christophe Koreki a affirmé qu’il était important pour l’AIFO de « recentrer ses enjeux stratégiques pour les adapter aux nouveaux défis. » C’est pourquoi la célébration des 20 ans a été placée sous le signe du renouveau, marquée par la présentation d’un plan stratégique pluriannuel 2021-2025 orienté vers 4 axes. A savoir rendre effective la décision d’étendre la portée de l’AIFO àl’ensemble des acteurs de la filière oléagineuse des Etats de la CEDEAO ; développer la coopération entre les sociétés industrielles de la zone en matière de politiques, de programmes, de projets d’équipement et renforcer l’intégration commerciale régionale. Mobiliser des ressources afin de rendre plus forte l’AIFO pour plus d’efficacité ; et enfin rendre plus visibles ses actions et améliorer la politique de représentation aux côtés des institutions, de ses partenaires et de ses membres. « Ce sont làles grands défis que nous devons relever et qui s’inscrivent dans l’objectif d’un développement durable de la filière oléagineuse dans notre sous-région », a précisé Christophe Koreki. Le conseiller technique Michel Malan, représentant le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a renchéri en notant qu’avec la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en vigueur depuis janvier 2020 et qui entrainera l’élimination progressive des droits de douane, il est essentiel que les filières àfort potentiel comme la filière oléagineuse maintiennent leur bonne structuration pour profiter pleinement des opportunités qu’offre la zone. « Au regard de ces enjeux, la filière doit réaliser une transformation systémique en vue d’améliorer ses performances économiques, sociales et environnementales », a déclaré le conseiller technique. Il s’est dit rassuré de voir que l’anniversaire a surtout consisté àmener la réflexion sur l’amélioration de la compétitivité des entreprises et la redynamisation du développement de la chaine de valeur des filières agricoles regroupées au sein de l’AIFO, notamment les producteurs, ainsi que les usiniers de la première et de la deuxième transformation. Michel Malan a exhorté les industriels - qu’il a rassurés du soutien de l’Etat - àréaliser des investissements dans la valorisation du large éventail de produits dont regorge la filière oléagineuse, qui occupe une place de choix dans les économies ouest-africaine. S’appuyant sur des données de 2017, il a relevé qu’en Côte d’Ivoire, la filière palmier àhuile fait vivre directement ou indirectement 2 millions de personnes, soit 10% de la population. Elle exporte 45% de sa production et pèse 2% du PIB de la Côte d’Ivoire. ////////////////////// Emmanuel Akani