La Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (FENACCI) a organisé ce mercredi 30 mars 2022, àl’hôtel Radisson Blu Abidjan, en collaboration avec la société civile, des assises de la cherté de la vie. Des représentants de la chambre du commerce et de l’industrie, du conseil économique, social, culturel et environnemental et de bien d’autres structures ont pris part àces assises du comité des acteurs du commerce contre la vie chère. A l’issue de la restitution des travaux en commissions, le président de la FENACCI, Soumahoro Farikou a annoncé que le livre blanc devrait être prêt et transmis au Président de la République dans un délai de jours.
Ce document contiendra les préoccupations et suggestions des acteurs de différentes filières dont l’existence est pour certaines sous pression, àcause des mesures prises par le gouvernement pour juguler la hausse des prix sur le marché. C’est le cas de la filière poisson, visée par un décret de plafonnement du faux thon, et dont les acteurs ne cachent pas leur indignation. Ils reprochent au gouvernement, par la voix du commissaire Traoré Youssouf, de n’avoir pas été consulté avant la prise du décret du 22 décembre 2022 qui met en péril leurs activités. C’est que les armateurs – qui ne sont pas en Côte d’Ivoire – ne se sentent pas concernés par le décret leur imposant de céder leurs produits à400 Fcfa/kg. Ils préfèrent donc éviter le port d’Abidjan pour livrer leurs produits dans les pays voisins, notamment au Ghana.
Malheureusement, les démarches menées auprès du ministre du Commerce et de l’Industrie pour l’interpeller sur la question, tout comme un mémorandum qui lui a été remis sont restés sans suite jusqu’àce jour. Très contrarié, Traoré Youssouf appelle le ministère àtravailler en symbiose avec les acteurs du commerce en Côte d’Ivoire afin de parvenir àdes mesures qui prennent en compte les réalités du terrain et contribuent àpréserver non seulement les emplois mais aussi les ressources de l’Etat.
Les mises en garde de la société civile et la réaction de l’Etat
Pour sa part, après avoir salué l’initiative de la FENACCI qui a l’avantage d’offrir un cadre d’échange pour réfléchir aux voies et moyens pour contenir la cherté de la vie, la présidente de l’ONG Alternative citoyenne, Pulchérie Gbalet, a déploré l’inefficacité des mesures prises par le gouvernement àgrand renfort de publicité et prévenu que si rien n’était fait pour contenir l’inflation, la société civile qu’elle représente au sein de la commission n’hésitera pas àappeler les populations exaspérées àdescendre dans les rues.
Elle a ensuite laissé le soin àEbrin Yao Rémi, porte-parole du comité Action citoyenne contre la vie chère, des propositions de solutions qui tiennent en 22 points. Entre autres, on note la création d’une caisse de stabilisation des prix, la réduction des taxes sur les produits de grande consommation, l’élaboration d’une politique d’importation et d’exportation, l’appui financier aux acteur de la production vivrière, le financement de projets agropastoraux et la promotion de nouveaux modes de production dont la culture hors sol, etc.
En réaction, la secrétaire exécutive du conseil national de la lutte contre la vie chère, Mme Alice Ba, représentant le ministre du Commerce et de l’Industrie, a donné des chiffres de prévision du FMI indiquant la hausse des prix sera en moyenne de 3,9% dans les économies avancées et de 5,9% dans les économies émergentes et en développement. Elle est revenue sur les mesures fortes prises par l’Etat pour contenir la hausse des prix des produits de première nécessité et de grande consommation. Mme Ba s’est employée àrassurer que le bien-être des populations est au cœur des préoccupations du gouvernement et lancer un message àla société civile. « Nous vous remercions pour le rôle de veille que vous jouez. Nous avons besoin de vous et nous avons entendu vos interpellations, vos cris du cœur. C’est dans la conjugaison des efforts que nous allons rencontrer la bataille contre la vie chère », a lancé Ba Alice.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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