Le président de la Confédération générale était ce mardi 28 juin 2022 dans les locaux de Cemoi Côte d’Ivoire, à la zone industrielle de Yopougon, dans le cadre des visites de terrain qu’il a repris depuis quelque temps. Accompagné du directeur exécutif de la CGECI, Stéphane Aka-Anghui, il a pu suivre de bout en bout le processus de transformation, de l’arrivée des fèves à la torréfaction puis au broyage et à la transformation en produits finis.

Jean-Marie Ackah a indiqué que le Patronat est engagé à soutenir l’Etat dans la mise en œuvre de sa vision de transformation structurelle de l’économie nationale par l’industrialisation. « La meilleure façon de soutenir l’Etat, en tant que qu’organisation patronale, c’est de porter à son attention tous les éléments pour constituer une entrave à l’atteinte de cet objectif. Les points critiques, les points d’amélioration à prendre en compte pour une réussite de cette politique », a souligné le président de la CGECI qui a insisté sur la nécessité d’être au contact des entreprises, de bien comprendre l’environnement de chacune d’elle dans son secteur d’activité, et dans sa spécificité.

Dans la transformation de nos matières premières ivoiriennes, notamment le cacao dont la Côte d’Ivoire est premier producteur, il y a effectivement des problèmes et ils ont été énumérés par le DG de CEMOI. L’entreprise rencontre des difficultés de marché. Elle se réjouit d’avoir le marché de la CEDEAO à portée mais doit se battre, avec l’appui de l’Etat et le patronat, pour faire appliquer les règles communautaires. « Il faut une forte volonté politique pour obtenir le respect des règles signées par les différents pays pour que nous puissions vendre nos produits dans l’espace CEDEAO puis dans toute l’Afrique », interpelle-t-il.

Aussi, le DG de Cemoi a évoqué un problème conjoncturel qui perdure au Port d’Abidjan, datant de la crise de Covi-19 et relatif à disponibilité des conteneurs. Des tonnes de marchandises stockées ne peuvent pas partir et cela constitue « très gros manque à gagner » pour le transformateur ivoirien. « Quand on ne vend pas, on ne gagne pas d’argent, et cela dure déjà des mois et nous avons peur qu’il s’étende. La situation est préoccupante même si ce n’est pas un problème spécifique au PAA. Un deuxième terminal à quai va ouvrir qui va permettre de régler les problèmes d’engorgement mais il va falloir régler le problème de l’entrée du port. Une industrie ne pas se développer sans la logistique », a déclaré Ouali Lona.

Jean-Marie qui juge la visite « très instructive » a affirmé que le secteur privé prend des initiatives pour trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les entreprises, liées à la qualité de la main d’œuvre. A travers un certain nombre de programmes qui sont ouverts dans le cadre du Millenium challenge corporation (MCC), le secteur privé est en effet porteur de projets dans le cadre de la formation professionnel pour la mise en place de centres de formation techniques spécifiques orientés vers la formation professionnelle des entreprises des différents secteurs. C’est le cas de l’industrie où un centre formation où un centre de formation non seulement aux métiers de l’industrie mais aussi des bâtiments et travaux publics (BTP) est porté par le secteur privé. Pour Jean-Marie Ackah, il faut dissocier la formation professionnelle de la formation initiale qui est le rôle régalien de l’Etat.

Emmanuel Akani