Une réunion du conseil des ministres sectoriels pour l’examen et l’adoption de la directive régissant les professions d’ingénieur et d’ingénieur-conseil du secteur des bâtiments travaux publics et travaux particuliers (BTP-TP) s’est tenue ce vendredi 29 mars 2024, à l’hôtel Tiama, L’objectif de la directive en élaboration est de normer, encadrer et harmoniser, tant au niveau national qu’à l’échelle communautaire, les domaines de BTP-TP qui sont d’intérêt public.

A cette rencontre, le projet de directive, élaboré conformément aux procédures relatives à l’adoption des communautaires, était soumis à l’approbation du conseil des ministres de l’Uemoa. Le processus, entamé en 2013, a abouti en 2022 à un projet de directive qui a été validé en interne par la commission de l’UEMOA et qui a fait l’objet d’une relecture par les experts la semaine dernière à Abidjan.

Le commissaire de l’UEMOA chargé du département de l’aménagement du territoire et des transports, Jonas Gbian, a expliqué que le projet de directive vise à harmoniser les règles régissant les professions concernées dans les Etats de l’UEMOA dans le cadre de la construction du marché commun de l’union, et faciliter la liberté de circulation, de prestation de services et le droit d’établissement dans l’espace communautaire aux ingénieurs et ingénieurs conseils des Etats membres.

Le ministre ivoirien de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Koné, s’est dit convaincu que chacun des Etats de l’union saura apporter au texte le soutien institutionnel nécessaire pour permettre son adoption à travers les dispositifs réglementaires nationaux et surtout son application effective. « Cette directive, soutient le ministre, permettra de mieux défendre les intérêts des professionnels du secteur, mais également de promouvoir une industrie viable et forte, qui contribue davantage à la production économique. »

Bruno Koné a indiqué que dans le contexte marqué par la progression fulgurante du secteur des BTP, les professions d’ingénieur et d’ingénieur conseil présentent plusieurs enjeux, tant au plan économique, social que sécuritaire. « Elle connait un développement rapide et requiert une législation adaptée et forte, en vue de règlementer, d’organiser et de protéger ces professions ainsi que le titre de ceux qui l’exercent. » a souligné le ministre.

Il a expliqué qu’en Côte d’Ivoire, le marché des BTP a évolué à un rythme soutenu d’environ 25% par an depuis 2011. Mais il est apparu nécessaire d’élaborer une loi pour organiser le secteur et adresser quatre grands défis, dont la mauvaise qualité des études, des travaux et du contrôle de l’exécution des travaux de construction des infrastructures.

Edouard Amichia