Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Koné et les fondateurs d’écoles ont échangé sur la question de l’apurement  des frais d’écolage, ce vendredi 15 septembre 2017, au 20ème étage de l’immeuble SCIAM.  Le ministre a pris l’engagement de faire respecter le protocole d’accord liant les deux parties et définissant des règles plus consensuelles en matière d’équilibre budgétaire, d’apurement des passifs et de régularité des paiements.

Adama Koné a rassuré que les efforts se poursuivent au niveau du gouvernement en vue de la régularité des paiements. Il a révélé  que la dotation budgétaire allouée à l’apurement des frais d’écolage est passée de 45 milliards de francs CFA en 2011 à 118 milliards Fcfa en 2017, incluant une part importante destinée à l’apurement des engagements antérieurs.

88,3 milliards décaissés en 2016 et 2017

Au titre des gestions 2016 et 2017, explique-t-il, il a été procédé au décaissement d’un montant total de 88,3 milliards Fcfa au profit des établissements d’enseignement privé. Le 15 janvier dernier, c’est 30,3 milliards Fcfa qui ont été décaissés dans ce cadre au titre du reliquat de la gestion 2016 correspondant à l’année scolaire 2015-2016.

Par la suite, 58 milliards Fcfa se rapportant à la gestion 2017 et correspondant à l’année scolaire 2016-2017 ont été décaissés. Un paiement effectué en deux phases, les 14 juillet et 11 septembre 2017, pour des montants respectifs de 31,5 milliards Fcfa et 26, 5 milliards de francs CFA, souligne le ministre.

Le secteur de l’éducation nationale engrange 59,2 milliards Fcfa, l’enseignement supérieur 25 milliards Fcfa et l’enseignement technique et de la formation professionnelle, un total de 4,1 milliards de francs CFA.

Les fondateurs satisfaits mais…

Elété Aka, président de l’Union patronale des établissements privés d’enseignement supérieur (UPASUP), a salué l’amélioration très sensible de la situation des établissements concernés ces dernières  années. C’est pourquoi il félicite le ministre Adama Koné, le directeur général du Trésor, Assahoré Konan Jacques, et le Trésorier payeur général (PGT), Abdoul Kader Cissé.

Toutefois, le porte-parole des établissements privés pense qu’ « il y a encore des efforts à faire » car il y a parfois des retards et les fondateurs sont obligés de se tourner vers les banques qui leur font payer des frais financiers énormes. Concernant l’apurement des passifs, il espère que les engagements pris par Adama Koné d’accélérer le processus seront tenus. Le Réseau des grandes écoles et universités professionnelles (RESUP), Memel Charles, la FENEPLACI et les autres associations présentes n’ont pas, elles également, cacher leur satisfaction.

Emmanuel Akani

Source: Minutes Eco