La direction générale des impôts a tenu ce mercredi 28 juillet 2021, àHeden Golf hôtel, son séminaire-bilan du deuxième premier semestre 2021 et de présentation des perspectives pour le deuxième semestre 2021, notamment des stratégies élaborées pour la consolidation et l’amélioration de ses performances. En présence du directeur de cabinet Adama Sall, qui représentait le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, le directeur général des impôts, Ouattara Sié Abou révélé que les recettes au cours du deuxième semestre de l’année s’élèvent à798 milliards Fcfa pour un objectif de 768 milliards Fcfa, soit un écart de 30 milliards Fcfa et un taux de réalisation de 103,9%. A l’échelle du semestre, la DGI réalise ainsi un résultat de 1432,2 milliards Fcfa, pour un objectif de 1402 milliards Fcfa, soit un écart positif de 35,3 milliards Fcfa et un taux de réalisation de 102,5%. Des bilans donc satisfaisants salués par le dir-cab Adama Sall qui, au nom du ministre Moussa Sanogo, a félicité la grande famille et l’a encouragée àmaintenir le cap, voire àdoubler ce montant pour atteindre les objectifs assignés àla DGI au titre du deuxième semestre 2021. Cet appel àpersévérer dans l’effort afin de relever les futurs challenges est repris par le directeur général des impôts qui a indiqué que les projections brutes attendues pour le second semestre 2021 sont fixées à1266,6 milliards Fcfa dont 660,2 milliards Fcfa pour le troisième trimestre. Toutefois, si la Côte d’Ivoire enregistre une progression régulière de ses ressources fiscales, de l’ordre de 10 à14 voire 16%, Adama Sall interpelle sur le fait que « cette croissance reste insignifiante au regard des défis » qui se poseront au cours de prochaines années. Notamment en termes d’inclusion de la croissance, de transformation structurelle de l’économie, d’infrastructures de base, d’emplois-jeunes, etc. Afin de relever ces défis, la Côte d’Ivoire doit donc augmenter sa capacité de mobilisation des ressources intérieures. « L’accroissement significative des recettes fiscales n’est plus une option mais une obligation pour notre pays si nous voulons réduire notre dépendance de l’aide et de la dette extérieure », a affirmé Adama Sall. Dans ce sens, Ouattara Sié Abou pense qu’il est temps que la DGI travaille efficacement àl’assiette fiscale ; ce qui ne sera possible qu’après avoir procédé àun assainissement véritable du fichier, pour une parfaite connaissance des contribuables dont les services ont la gestion. « Je demande aux services de gestion de se tourner résolument vers la quête de nouveaux contribuables tout en assurant la maitrise effective du fichier, afin de pouvoir efficacement soumettre tous les assujettis potentiels àleurs obligations fiscales », a déclaré le directeur général des impôts. Il explique que cela permettra de relever le niveau de pression fiscale sans forcément procéder àune hausse du taux d’imposition. De plus, Adama Sall soulignera la nécessité de réduire les régimes fiscaux dérogatoires dans le cadre de la mise en œuvre du plan de rationalisation des exonérations fiscales (estimées àenviron 400 milliards Fcfa par an) engagée depuis l’annexe fiscale 2020. #Emmanuel Akani