La direction générale des impôts (DGI) a publié le vendredi22 avril 2022, au cours d’un séminaire-bilan et perspectives tenu à Radisson hôtel, à Port-Bouët, des résultats jugés satisfaisants du premier trimestre 2022. Pour un objectif de recettes de 701,1 milliards Fcfa, la DGI a recouvré 722,8 milliards Fcfa de recettes brutes, soit un écart de 21,7 milliards Fcfa et un taux de réalisation de 103,1 milliards Fcfa. Ces résultats sont en hausse de 82,6 milliards Fcfa, soit un taux de croissance de 12,9%,  en comparaison avec les recettes du 1^er trimestre 2021.  Au vu de ces bons résultats, obtenus essentiellement grâce à la bonne tenue de l’activité économique et à la mise en Å“uvre des mesures de politique fiscale, notamment celle du plan de rationalisation fiscale, les projections de recettes du deuxième trimestre 2022 ont été révisées à la hausse de 22,8%.

Elles s’établissent à 979,8 milliards Fcfa et connaissent une hausse de 181,8 milliards Fcfa par rapport aux réalisations de la même période en 2021, a annoncé la directrice générale adjointe, Mbahia Maférima Bamba, qui représentait le directeur général Ouattara Sié Abou. « Cet objectif de recette est à notre portée et doit être pour tous un motif supplémentaire d’améliorer nos performances », a lancé la DGA, qui a invité l’ensemble des agents à accentuer les efforts de mobilisation des recettes, afin de relever le challenge.

Au nom du ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, le directeur de cabinet Adama Sall a exhorté l’ensemble des agents à poursuivre les efforts, avec la même détermination, pour les échéances futures. « De nombreux défis restent encore à relever afin de permettre à l’Etat de mener à bien les ambitieux programmes de développement contenus dans le PND 2021-2025 », a déclaré le dir-cab, précisant qu’en 2022, les ressources fiscales et douanières cumulées devraient représenter 45% du budget national.

L’atteinte des objectifs de recettes, voire le dépassement de ces objectifs, contribuera, affirme-t-il, à accroitre la capacité d’autofinancement du développement de la Côte d’Ivoire. Si les résultats du 1^er trimestre 2022 incitent à la confiance, Adama Sall pense cependant que la tâche reste ardue dans un contexte de crise de Covid-19 et de guerre en Ukraine, qui induit une hausse de l’inflation au niveau mondial. Pour relever le défi, il estime que « l’action fiscale au cours des prochains trimestres devra tenir compte de ces chocs exogènes dont les effets sont ressentis aussi bien par les entreprises que par les ménages. »

Adama Sall ajoute qu’il importe d’accroitre la capacité de mobilisation des ressources internes tout en veillant à une distribution équilibrée de la pression fiscale. Cela passe par l’opérationnalisation des mesures de politique fiscale contenues dans l’annexe fiscale 2022. Il a en outre invité la DGI à prévenir les actes contraires à l’éthique enregistrés dans certains services, t qui ont conduit à mener des missions d’audit et des inspections.

Edouard Amichia