Valorisation du bois d’hévéa et replantation : La FPH-CI formalise le mode opératoire pour assurer le succès du projet

Monday 31 March 2025

La Fédération des organisations professionnelles agricoles (OPA) des producteurs de la filière Hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI) a initié, le 26 mars 2025 à Yamoussoukro, un atelier dédié à la formalisation du mode opératoire de la valorisation du bois d’hévéa, dans le cadre du renouvellement du verger. Cet atelier a eu lieu deux semaines après la participation de la fédération au Salon international de l’agriculture de Paris (SIA 2025), où elle a présenté les résultats d’une étude du FIRCA mettant en lumière le rôle crucial de la valorisation du bois d’hévéa dans le financement de la régénération du verger et l’amélioration des revenus des producteurs.

L’atelier avait pour objectif d’instruire le conseil d’administration sur les modalités nécessaires à la formalisation de ce processus, garantissant ainsi la réussite de ce projet ambitieux. Il a réuni les membres du conseil d’administration, la direction exécutive, les présidents et chefs de secteurs de la FPH-CI, ainsi que des experts et acteurs de la filière.

Les travaux ont été soutenus par des études démontrant le potentiel économique du bois d’hévéa, utilisable aussi bien comme bois d’œuvre que comme bois énergie. Ces données ont été présentées par Dr Ahoba, chercheur au CNRA. S’appuyant sur une étude du FIRCA, le président du conseil d’administration (PCA) de la FPH-CI, M. Koblavi-Dibi Michel, a souligné l’urgence d’une meilleure structuration de la filière bois d’hévéa, essentielle à l’industrie ivoirienne du bois : « D’ici 2040, près de 10 millions de mètres cubes de bois d’hévéa devront être commercialisés en Côte d’Ivoire. Il est crucial d’organiser la filière pour en tirer le meilleur parti », a-t-il déclaré, en annonçant une vaste opération de recensement des vergers.

« Nous avons, il y a un mois, recensé un million d’arbres à couper et remplacer, car arrivés en fin de vie. Ce bois doit être traité, acheminé vers les scieries, vendu sur le marché local et à l’export. Cet atelier visait à structurer ces opérations nécessaires », a expliqué M. Koblavi-Dibi.

Selon lui, le bois d’hévéa est encore sous-exploité : « Aujourd’hui, il est souvent utilisé comme bois de chauffe ou charbon, alors qu’il peut servir à fabriquer des meubles et bien d’autres produits de qualité. Cet atelier vise à sensibiliser les acteurs et à conscientiser les planteurs sur l’importance du bois d’hévéa. »

Au-delà de la préparation à la commercialisation, l’atelier ambitionne d’organiser une exploitation optimale du bois d’hévéa en Côte d’Ivoire. « Nous disposons de 4 000 délégués villageois à travers le pays qui vont relayer cette information : désormais, la Fédération prendra en charge la gestion de la filière bois d’hévéa », a ajouté le PCA.

À l’issue des travaux, la création d’un comité technique a été annoncée. Le groupe conduira une étude de faisabilité visant à clarifier les bénéfices concrets pour les producteurs, comme l’a souligné M. Dally Jules, 1er vice-président de la FPH-CI.

Depuis 2024, la FPH-CI a commencé à commercialiser les graines d’hévéa, dans le cadre de la valorisation de cette matière. Concernant le bois d’hévéa, la fédération a précisé que le ministère des Eaux et Forêts s’intéresse au projet, répondant ainsi aux besoins croissants de l’industrie ivoirienne du bois. En collaboration avec le ministère de l’Agriculture, la Fédération s’engage à structurer la filière pour en faire un levier de développement économique puissant.

Le 3ᵉ vice-président de la FPH-CI, M. Kouassi André, a réaffirmé cette ambition, soulignant combien optimiser toutes les ressources de l’hévéa – latex, graines et bois – est crucial pour le développement économique de la Côte d’Ivoire.

Premier producteur africain et troisième producteur mondial de caoutchouc naturel, la Côte d’Ivoire a produit 1 683 620 tonnes de caoutchouc naturel sec en 2024, contre 1 680 000 tonnes en 2023, confirmant ainsi son rôle clé sur le marché international.

Emmanuel Akani 


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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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