La 2e édition des Rendez-vous du RHDP, espace d’échange avec la presse sur les questions d’actualité, s’est tenue ce mercredi 17 juillet 2024, à la Rue Lepic. Et comme ce fut le cas lors du lancement de la tribune, c’est au ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’Etat et des Entreprises publiques, Moussa Sanogo, qu’il est revenu de faire des éclairages sur les questions économiques.
Il a affirmé que la détection d’insuffisances ou de problèmes de gestion dans une structure ne signifie pas nécessairement que sa gouvernance est mauvaise et que les entreprises publiques sont mal gérées. « Au contraire, l’exemple de la Côte d’Ivoire (en matière de gestion des entreprises publiques) est salué en Afrique par l’ensemble des institutions financières internationales. Ces progrès considérables dans la gestion des entreprises publiques ont même attiré l’attention de certains pays du continent, venus s’inspirer de l’expérience ivoirienne », a souligné le ministre.
Le ministre Moussa Sanogo a mis en avant les bons résultats obtenus ces dernières années grâce aux différents mécanismes de gouvernance mis en place sous le Présidant Alassane Ouattara. Les efforts soutenus pour assurer un suivi régulier et efficace de leur gestion ont porté des fruits. Le résultat net des entreprises publiques est passé de 64 milliards Fcfa en 2017 à 258 milliards FCFA en 2023. Aussi, de 17 milliards Fcfa, le dividende versé à l’Etat est passé à 61 milliards Fcfa et leur chiffre d’affaires qui était de 1879 milliards est monté à 4660 en 2023. « Le nombre d’entreprises publiques qui avaient des difficultés financières étaient au nombre de 18, pour un déficit global de 69 milliards Fcfa. En 2023, ce nombre est passé à 11 entreprises, avec un déficit de 23 milliards Fcfa », a précisé le ministre Moussa Sanogo, qui démontre que les résultats des entreprises publiques n’ont fait que s’améliorer.
Différents outils ont été déployés pour améliorer leur gouvernance selon les normes internationales. « La gestion et la supervision des entreprises publiques aujourd’hui en Côte d’Ivoire, c’est d’abord un ensemble d’indicateurs différenciés par entreprise, l’obligation de reporting tous les trois mois sur leur situation financière, des contrats de performance liant ces entreprises aux autorités de tutelle et des lettres de missions établies par les conseils d’administration qui fixent les objectifs qui sont assignés au directeur général », note le membre du gouvernement.
Chaque entreprise est désormais légalement tenue de subir au moins un audit tous les trois ans. Ainsi depuis 2019, ce sont 48 audits qui ont été réalisés, dont 13 sont actuellement en cours. Les entreprises doivent nécessairement se doter d’un comité d’audit et sont tenues d’établir un bilan de gouvernance. Il existe même un mécanisme d’évaluation obligatoire des conseils d’administration, dans l’objectif de s’assurer que la supervision est bien faite. En outre, les dirigeants sociaux subissent des formations : « pour être administrateur dans une entreprise publique en Côte d’Ivoire, vous devez être détenteur d’un certificat d’administrateur ; en plus, les directeurs généraux subissent également des formations avec les administrateurs, pour être certain qu’ils ont tous les éléments qu’il faut pour assurer la supervision des entreprises publiques. »
Ces mesures visent à renforcer la transparence et l’efficacité de la gestion des entreprises publiques, contribuant ainsi à leur performance et à la création de richesse pour les populations ivoiriennes. Dans un tel contexte, identifier des problèmes de gestion à l’issue de ces audits, qui font partie du dispositif régulier de contrôle, ne peut donc signifier que les choses vont très mal. Le ministre assure qu’elles sont plus performantes qu’elles ne l’étaient il y a quelques années et que les efforts se poursuivent pour renforcer davantage le dispositif de surveillance des entreprises publiques et améliorer leurs performances.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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