Valorisation du métier de producteur - Des jeunes producteurs, des chercheurs et des financiers font des propositions fortes

Monday 30 September 2024

Dans le cadre des JNCC dont la 9e édition se déroule au parc des expositions d’Abidjan, un panel a réuni des jeunes producteurs, des chercheurs et des acteurs de la finance pour des échanges autour du thème : « la valorisation du métier de producteur. »  Coulibaly Alida, présidente de COOP CA Rasso, a affirmé qu’il faut former les producteurs à la maitrise des coûts et à une meilleure gestion des revenus. On peut avoir de bons prix mais si on n’a pas une bonne gestion des revenus, on ne pourra pas atteindre l’objectif recherché. En termes de sécurité sociale, il faut avoir l’assurance maladie et l’assurance retraite. Il faut faire la promotion des jeunes producteurs modèles, celle des exemples de réussite. Les jeunes doivent comprendre qu’il y a du potentiel dans la filière et s’y intéresser.

Kouadio, jeune producteur, sorti du lycée scientifique et de l’INPHB, promoteur de Agronova, qui a repris une exploitation familiale d’une centaine d’hectares. Seuls qui vivent de la culture du cacao doivent prétendre être des producteurs. Le producteur de cacao est celui qui en fait un métier ; qui vit cette activité et réfléchit à se projeter dans l’avenir. C’est un métier à part entière. « Je suis venu à l’agriculture par choix et je témoigne que le métier de producteur nourrit son homme. Ce métier est l’épine dorsale de l’économie ivoirienne », a indiqué Kouadio, qui souligne que les producteurs doivent se considérer comme des opérateurs économiques.

La mécanisation est aujourd’hui une utopie pour les producteurs, qui devraient pourtant pouvoir en tirer pour réduire la pénibilité du travail. Il faut faire en sorte que la petite mécanisation soit accessible aux producteurs, tout comme l’ensemble des moyens de production. « Le conseil fait beaucoup d’effort en distribuant chaque année des phytosanitaires à coup de milliards. Ce que nous proposons, c’est d’institutionnaliser l’accès aux intrants, en permettant aux producteurs, par le moyen de ces subventions, d’accéder à des intrants qui répondent à leurs besoins », a insisté le jeune producteur. Il invite le conseil à repenser les subventions, de sorte à impliquer davantage les producteurs.

« le producteur de demain doit être ouvert aux innovations. Aujourd’hui, la façon de produire le cacao a changé. Le conseil a mis en place un programme pola production durable du cacao », a soutenu M. Kouam2.

Dr Tahi, chercheur au CNRA, dont la mission est d’initier et d’exécuter les activités de recherche qui   visent à mettre à disposition du producteur des technologies qui vont l’amener à mieux valoriser son métier. Il estime que le producteur est le maillon essentiel de la chaine de valeur. Le CNRA a d’importants acquis scientifiques vulgarisables en termes de sélection de matériel végétal par exemple. « Nous disposons aujourd’hui de matériel végétal sélectionné mis à disposition des producteurs », a indiqué Dr Tahi. En outre, des variétés ont été élaborées qui résistent aux affections comme le Swollen shoot considéré comme le sida du cacao. Des hybrides développés par le CNRA, planté dans les zones endémiques de la maladie, ont présenté une résistance à la maladie. Des champs semenciers sont en train d’être créés, avec le concours du conseil, en vue de distribuer cet hybride aux producteurs qui souffrent terriblement des effets du swollen shoot. Le CNRA a des acquis également en termes de résistance du verger à la sécheresse. « En termes de perspectives, nous voulons mettre en place un dispositif de surveillance des maladies et des ravageurs. Un dispositif d’alerte précoce », assure Dr Tahi.

Le directeur général du conseil du café-cacao, Yves Brahima Koné, a confirmé toutes ces informations, soulignant que sa structure a suspendu la distribué des semences pour contenir la flmabée de la production nationale qui a franchi très rapidement la barre de 2000 tonnes et qui aurait déjà atteint 3000 tonnes si cette décision n’avait pas été prise.

D’autres intervenants ont mis l’accent sur la question de l’accès du producteur au financement, la nécessité pour le producteur de soigner son image et de tenir une comptabilité de son exploitation, envisagée comme une entreprise, avec tous les titres et des données qui peuvent rassurer un établissement de crédit.

Emmanuel Akani 


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Soumaré Issouf

Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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