La rentrée solennelle de la Direction du contrôle financier (DCF) s’est tenue ce mercredi 6 mars 2025, à l’espace Latrille Events, en présence du directeur de cabinet adjoint, Vassogbo Bamba, représentant le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly. Cette rencontre, placée sous le thème : “Contribution de la direction du contrôle financier au renforcement de la redevabilité dans la gestion des finances publiques”, a permis de dresser un bilan satisfaisant de la gestion 2024. Selon le directeur du contrôle financier, N’da Kacou Ange, l’essentiel des objectifs assignés a été atteint malgré les difficultés inhérentes au métier de contrôleur financier. Il a félicité l’ensemble des contrôleurs financiers pour leur efficacité, malgré des effectifs de plus en plus restreints. 

La DCF reste un dispositif stratégique qui permet, en temps réel, de contrôler l’utilisation des deniers publics sur tout le territoire national, des ministères aux projets d’investissement, en passant par les administrations. 

Toutefois, le directeur a souligné l'importance d'un accompagnement renforcé par des profils techniques (ingénieurs en bâtiment, hydraulique ou infrastructures routières), indispensables pour assurer un contrôle rigoureux des ouvrages publics. Il a également rappelé le rôle essentiel des géographes, juristes et experts en contrôle interne pour une gestion toujours plus professionnelle. 

Pas d’exemption de rigueur en année électorale 

Pour 2025, année qui coïncide avec des échéances électorales, N’da Kacou Ange a insisté sur le respect strict des règles budgétaires, sans exemption particulière. Il a invité les agents à faire preuve d’exemplarité en respectant le code d’éthique et de déontologie, tout en adoptant un contrôle humain et accessible, notamment en vulgarisant les procédures auprès de ceux qui peinent à les comprendre. “C’est une année qui devra également obéir aux règles en matière de gestion des finances publiques. Il n’y pas d’exemption particulière dans une année budgétaire”, a-t-il insisté. 

Revenant sur le thème, il a affirmé que la redevabilité est au cœur de la gestion des finances publiques : « Quiconque bénéficie des ressources issues des contributions citoyennes doit en rendre compte », a-t-il martelé. Dans un contexte où les citoyens se montrent de plus en plus attentifs à l’utilisation des fonds publics, il a exhorté les agents à redoubler d’efforts pour une gestion axée sur les résultats. “J'attends que vous puissiez démontrer en puissance”, a insisté le DCF. 

Au cours de la cérémonie, 36 nouveaux agents formant la cohorte 2024 de l’Académie de la DCF ont reçu leurs diplômes, marquant ainsi leur entrée dans cette institution stratégique. Par ailleurs, neuf agents, ayant excellé dans diverses catégories (chefs de service, chargés d’étude, personnel d’appui et secrétaires), ont été récompensés pour leurs performances exemplaires en 2024. 

L'importance de la redevabilité

Le directeur de cabinet adjoint, Vassogbo Bamba, a souligné que la dépense publique, en tant que moteur de croissance, exige une rigueur croissante dans la gestion budgétaire, avec des deniers publics mieux contrôlés et des risques mieux maîtrisés. “Cela implique que chaque ordonnateur et chaque gestionnaire de crédit rende compte de l’utilisation des ressources mises à leur disposition par les contribuables ivoiriens”, a déclaré le DCA. 

Il a également insisté sur l’importance de la redevabilité, valeur chère au ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, qui prône une gestion rigoureuse des deniers publics. En ce sens, Vassogbo Bamba a encouragé les agents à redoubler d’efforts dans leur quête permanente de bonne gouvernance financière. Enfin, il les a félicités pour la qualité des résultats obtenus au cours des années précédentes, tout en les invitant à maintenir cet élan positif. 

Emmanuel Akani