La direction générale des affaires maritimes, à travers la direction de l’administration des gens de mer (DAGM), organise du 20 au 22 novembre 2024, à N'sa Hôtel de Grand Bassam, un séminaire de formation sur la maîtrise des procédures de déclaration des marins et assimilés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Une vingtaine d’agents des affaires maritimes participent aux travaux qui ont débuté ce mercredi 20 novembre 2024, en présence du sous-préfet de Grand Bassam.

Le colonel Nayo, représentant le ministre délégué auprès du ministre des Transports en charge des Affaires maritimes, Serey Do Célestin, a indiqué que ce séminaire est d’une importance majeure, car il donne aux agents les outils nécessaires pour accomplir leurs tâches avec dextérité. « Les marins et assimilés sont constamment victimes de malversations de la part des sociétés de manning, qui mettent à disposition des armateurs des navigants, les embauchent et les rémunèrent », déplore le représentant du ministre. Il a noté que des contrôles doivent être effectués au niveau de ces sociétés, qui doivent être agréées dans les États où elles sont établies. La non-déclaration et le non-reversement des cotisations par ces sociétés, en violation du code international du travail, entraînent des conséquences déplorables. Pour le colonel Félix Naniyo, il est du devoir de l’administration de mettre fin à ces insuffisances dans le secteur maritime.

La directrice de l’administration des gens de mer, colonel Gbéi Dominique Flora, a déclaré que l’environnement marin étant dangereux et rigoureux, les lois et obligations qui régissent ce secteur doivent être respectées. Son administration, en charge de gérer les professions maritimes, la santé et le bien-être des gens de mer, doit veiller à l’application des règlements, plus particulièrement à la sécurité sociale des marins.

L’état des lieux révèle plusieurs cas de non-déclaration des marins à la CNPS, de prélèvements indus ou illégaux des cotisations, de non-reversement des cotisations, et de déclarations de faux numéros d’immatriculation CNPS. « Sur un effectif de près de 6000 marins ivoiriens et étrangers résidant en Côte d’Ivoire, on a constaté que les déclarations ne sont pas faites », a-t-elle indiqué. Ainsi, pour mettre fin à ces défaillances, l’administration maritime a entamé une réforme juridique et organisationnelle de ses services. Le processus a abouti à des recommandations formulées lors d’un séminaire sur la gestion des gens de mer, et pour améliorer la sécurité sociale des marins, l’administration maritime organise cet atelier de formation intitulé « Comprendre les prestations de la CNPS ».

Cet atelier permettra aux agents d’acquérir les outils nécessaires pour veiller au bien-être des gens de mer. La directrice a exhorté ses collaborateurs à suivre avec attention cette formation. L’objectif est de doter les agents de connaissances sur le dispositif de sécurité sociale des marins, afin de contraindre les armateurs à faire la déclaration sociale des gens de mer et à payer leurs cotisations. Les agents apprendront à distinguer un bon numéro CNPS d’un faux, à connaître les conséquences juridiques de la non-déclaration, les droits et obligations des employeurs vis-à-vis de la CNPS, la procédure de traitement des dossiers d’accidents de travail (AT), à calculer une pension de retraite normale, et à traiter les dossiers de prestations familiales et d’assurance maladie.

Emmanuel Akani