À l’occasion des 31 ans de la création de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ce vendredi 10 janvier 2024, le président de la commission de l’organisation sous-régionale, Abdoulaye Diop, a délivré un message important aux populations des États membres. Il a exprimé sa conviction que l’engagement commun des États membres, dans l’unité et la solidarité incarnées au plus haut niveau par les chefs d’État, conduira les peuples vers une UEMOA plus forte.

Il s’est réjoui, dans ce sens, que sous l’impulsion de la conférence des chefs d’État et de gouvernement, les organes et institutions de l’Union ne cessent d’œuvrer pour donner à l’intégration régionale toute sa substance, en construisant un espace communautaire viable, dynamique et solidaire. « Trente et un ans après sa création, des réalisations concrètes parlent d’elles-mêmes. En témoignent les progrès en matière de convergence macroéconomique, d’harmonisation des législations et des politiques sectorielles dans les secteurs économiques et sociaux », indique le président de la commission de l’UEMOA.

Abdoulaye Diop a ajouté que ces acquis ont été rendus possibles grâce, notamment, à l’attachement profond des citoyens et citoyennes de la zone UEMOA à l’idéal d’intégration qui transcende les spécificités pour incarner la solidarité et la complémentarité des États et des peuples de l’Union. « Nous saluons les efforts de tous les acteurs de la vie sociale et économique, ainsi que l’appui de nos partenaires extérieurs, convaincus par notre idéal d’intégration », soutient-il.

Il note toutefois que le « chemin à parcourir est long et les défis à relever nombreux, dans un environnement mondial perturbé par des crises profondes et multiformes, qui, hélas, n’épargnent pas notre espace communautaire ». Parmi elles, interpelle le président de la commission de l’UEMOA, figure en bonne place la crise sécuritaire qui constitue « une source de préoccupation majeure pour tous nos gouvernements et qui, forcément, agit sur la marche de notre Union ».

Réunis à Dakar, au Sénégal, le 10 janvier 1994, dans un contexte difficile marqué par la dévaluation du franc CFA, les dirigeants de sept États de l’Afrique de l’Ouest — Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo — avaient pris la décision historique de renforcer l’Union monétaire, née 32 ans plus tôt, par une intégration plus économique. Ils seront rejoints officiellement dans cette entreprise le 2 mai 1997 par la Guinée-Bissau.

Dès lors, ils s’engageaient à œuvrer de manière collective et solidaire pour, notamment, renforcer la compétitivité des économies des États membres et créer, en leur sein, un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement, souligne le président de la commission de l’UEMOA.

Edouard Amichia